
Dans la plupart des pays, l'utilisation du chanvre est interdite même dans un but médical. L'automédication au cannabis a poussé un grand nombre de citoyens généralement respectueux des lois à entrer en conflit avec le système légal.
Dans Savages, le cinéaste américain Oliver Stone met en scène le combat implacable mais encore «hypothétique» entre des néo-hippies californiens et un cartel de la drogue mexicain cherchant à s’implanter de l’autre côté de la frontière.
Soft Secrets interview Jorge Cervantes, un des grands experts mondiaux du cannabis et collaborateur de Soft Secrets.
Depuis 2000, cet Etat américain a légalisé l'usage médical du cannabis. De la culture des fleurs au commerce des produits dérivés, les business se multiplient. Une économie très profitable, y compris pour les finances locales.
Publication en juin dernier à New York du rapport de la Commission mondiale sur la politique des drogues (Global Commission on Drug Policy) signé par une kyrielle de personnalités de stature mondiale qui constatent l'échec de la guerre à la drogue...
La Californie est à huit semaines d'un vote qui fera probablement date dans l'histoire de la prohibition. Le 2 novembre 2010, ses électeurs seront appelés aux urnes pour choisir deux nouveaux gouverneur et sénateur, mais ils devront également se prononcer sur la désormais célèbre proposition 19 : le Regulate, Control and Tax Cannabis Act of 2010. Décryptage.
En cas d'adoption, cette proposition initiée par un groupe de citoyens (433 000 signatures requises, plus de 700 000 récupérées) aura selon les juristes de l'état de Californie, plusieurs conséquences.
Tout d'abord la consommation de cannabis pour usage personnel sera légalisée. Les personnes majeures de plus de 21 ans, auront le droit de posséder sur eux jusqu'à une once (28g) de marijuana, de la consommer dans les lieux privés et dans les lieux publics possédant une license, et de la cultiver au domicile privé sur une surface allant jusqu'à 750 cm2.
Par ailleurs les gouvernements locaux (villes et comtés), auront la possibilité de réguler tous les aspects de la commercialisation du cannabis : taxes, conditions de culture et de transport, réglementation sur les emplacements des points de vente et leurs horaires d'ouverture.
Le volet repressif n'est pas oublié, puisqu'il sera interdit de vendre du cannabis aux mineurs, de conduire un véhicule sous influence, et de transporter du cannabis vers d'autres états ou pays. Les contrevenants s'exposeront à des peines de prison pouvant aller jusqu'à 7 ans. De plus, un employeur aura le droit d'interdire l'usage du cannabis à un employé dans le cas où celui-ci verrait ses performances diminuées dans son travail.
On le voit, cette proposition est très loin d'une légalisation sauvage et incontrolée. Elle est officiellement promue par le groupe "Vote Yes on 19" (http://yeson19.com/). Pour convaincre les californiens de la nécessité de basculer d'une prohibition à une régulation, ils s'appuient principalement sur trois arguments.
Premier d'entre eux : en Californie il est aujourd'hui plus simple pour les mineurs d'acheter du cannabis que de l'alcool. Sortir la vente de cannabis de la clandestinité, par nature sauvage et invisible, vers une régulation controlée et visible, permettrait ainsi de mieux protéger les enfants.
Deuxième argument : la prohibition a créé un marché criminel et violent, dirigé par des mafias internationales. Aux USA, 60% des revenus des cartels est tiré du marché du cannabis : une régulation contrôlée aurait pour effet d'assécher significativement cette source de profit et de diminuer les violences liées aux trafics.
Troisième argument : la fin de la prohibition permettrait de récupérer pour l'état de Californie plusieurs centaines de millions de dollars par an. Par les taxes tout d'abord : avec un marché estimé à 14 milliards de dollars, elles pourraient rapporter 1,4 milliard chaque année. Par les économies ensuite : la police gaspille aujourd'hui de précieuses ressources à poursuivre de simples consommateurs. En 2008 elle a procédé à plus de 60 000 arrestations pour consommation illégale de cannabis.
Les opposants à cette loi, les "No on Prop19" ont une vision diamétralement opposée. Selon eux la proposition 19 amenera une banalisation du cannabis, provoquant une augmentation de la consommation chez les jeunes. Par ailleurs ils pensent que l'on ne verra aucune baisse de la violence, et que le nombre d'accidents de voiture liés à la prise de cannabis augmentera dramatiquement. Enfin ils estiment que l'argent public économisé d'un côté sera dépensé de l'autre pour la prise en charge des nouveaux usagers nécessitant des traitements. En conséquence ils demandent le maintien pur et simple de la prohibition.
Il est frappant de voir à quel point les deux camps souhaitent exactement la même chose : protection des enfants, baisse de la violence, préservation des finances publiques. Même objectifs donc, mais une interprétation des faits différente, amenant à des positions opposées.
Les promoteurs de cette proposition ont pour eux un fait solidement établi. C'est un point difficile à contester : après 50 années de guerre contre la drogue, la prohibition est un échec cuisant. Elle n'a empêché ni la consommation, ni l'enrichissement et le développement des mafias, ni la baisse du prix des drogues. La situation ne cesse même d'empirer. S'il y a 20 ans les pays membres de l'ONU se fixaient encore comme objectif l'éradication totale des drogues dans le monde, aujourd'hui l'ONUCD ne se fixe plus comme but que la stabilisation de la consommation. La guerre contre la drogue ne sera jamais gagnée, les états l'ont compris.
Enfin, la Californie a prouvé sa capacité à faire exister le cannabis au sein de la société de façon légale et régulée. En effet, en 1996 elle fut, grâce à une consultation populaire de ce type, le 1er état des Etats-Unis à légaliser le cannabis médical (13 autres ont suivi depuis). Les Californiens disposent donc de 14 années de recul pour se forger une opinion sur la dangerosité supposée de toute autre politique que celle de la prohibition.
Et justement, où en est l'opinion? Le débat est vif, et à moins de 2 mois du vote, le oui fait la course en tête. D'après un sondage USA Survey, au début de ce mois 47% des votants étaient certains de voter oui à la proposition 19, pour 43 % de Non, et 10% d'indécis (marge d'erreur +- 4,2%). A noter qu'en avril 2010, lors du 1er sondage après validation de la proposition, le oui l'emportait avec 56%, et oscille depuis entre 44 et 52%. Le non est lui parti de 42%, et est monté jusqu'à 48%.
Si les républicains de Californie se sont clairement exprimés contre la proposition 19, les démocrates ont eux décidé de ne pas prendre position. Une façon de s'en remettre aux électeurs. Ces derniers feront-ils preuve d'autant d'audace qu'en 1996? Réponse très prochainement.
[source:mediapart]
Après les voitures qui carburent aux algues, whisky et même excréments, c’est la carrosserie qui passe à l’écolo, et même en mode hippie. Une société canadienne aurait ainsi mis au point un concept électrique, dont la coque serait en partie réalisée avec du chanvre.
Pour faire des voitures écolos, les industriels ont imaginé tous les types de carburants, de l’électricité aux algues, en passant par les déchets organiques et même le whisky ! Il y eut aussi l’EcoF3, dont le volant était fait à base d’un polymère dérivé de carottes et de racines de légumes, le siège en lin et soja, le châssis en bouteilles recyclées, ou encore les rétroviseurs à base de déchets de pomme de terre…
Motive Industries va plus loin, en créant une carrosserie « bio », à partir de matériaux « bio-composite » dont des… nattes de chanvre ! Il fallait oser penser à cette plante - généralement davantage utilisée dans le textile (ou la fumette…) - pour remplacer l’acier, l’aluminium ou le plastique, plus couramment utilisés dans la fabrication de carrosseries automobiles !
Baptisé Kestrel, le concept électrique à quatre places est 100% canadien – et non indien,donc - puisque le chanvre en question est cultivé à Alberta, berceau de Motive Industries. Un moyen de construire un véhicule écologique mais aussi de créer de nouveaux emplois et de soutenir et développer le secteur automobile canadien.
Cultiver du chanvre offrirait bien des avantages, à en croire les dirigeants de Motive Industries : il ne consommerait que très peu d’eau et de pesticides, s’adapterait bien au climat canadien… et sa culture étant illégale chez le voisin américain, cela offrirait un bel avantage au Canada en cas de production en grande série. Les ingénieurs ont également travaillé sur ce nouveau matériau pour garantir la même résistance et la même solidité que les matériaux classiques, tout en réduisant le poids et les coûts de fabrication. La fiche technique du concept indique par ailleurs que le Kestrel ne pèserait que 850 kilos qu'il serait capable capable d’atteindre les 135 km/h maximum et que ses batteries offriraient une autonomie d’environ160 km.
Motive Industries croit en une production en série dès 2012 de son Kestrel. Resterait alors quand même une question : passerait-elle les douanes ?
[source:autonews]
Parmi les catégories de population « jetées à la vindicte publique » et trop souvent montrées du doigt : Les usagers de cannabis, une population hétéroclite regroupant des citoyens de tous les âges et de toutes les classes sociales !
Certains d’entre vous pensent que les amateurs de cannabis fuient la réalité et ruinent leur santé, qu’il ne tient qu’à eux d’arrêter une pratique réprouvée par la morale et par une partie de la population « intoxiquée » aux campagnes de prévention caricaturales de la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la toxicomanie (MILDT). Si le cannabis remporte un tel succès (nous sommes quelques millions à en user), c’est sans doute parce que de toutes les drogues, elle est une des plus « douces » comme le soulignent de nombreux rapports. Consommé pour le plaisir qu’il procure, le cannabis l’est aussi pour ses vertus thérapeutiques reconnues et acceptées dans tous les pays voisins du nôtre…
À peine élu président, Nicolas Sarkozy nommait à la tête de la MILDT Etienne Apaire, un de ses fidèles au ministère de l’intérieur et l’artisan de la « loi relative à la prévention de la délinquance » de mars 2007, loi qui instaure « les stages de sensibilisation aux dangers de l’usage des produits stupéfiants ».
Nous ne sommes ni des délinquants, ni des malades, mais des citoyens ! Nous ne voulons plus vivre dans la crainte permanente d’un contrôle sur la voie publique ou sur le bord des routes, d’autant plus — et toutes les enquêtes le démontrent — que la répression de l’usage est parfaitement inutile. Nous ne serons pas les boucs émissaires faciles de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy. En 2009, 174 870 infractions à la législation sur les stupéfiants ont été constatées dont 90 % concernent le simple usage et les policiers, sommés de faire du chiffre par leur hiérarchie, traquent les « fumeurs de joints » et s’en prennent avant tout aux jeunes des quartiers populaires.
Le gouvernement, en caricaturant les dangers de cette plante et en préférant, à la prévention et à l’éducation, le coup de matraque, occulte le débat sur la loi de 1970, une loi qui pénalise l’usage en privé, qui assimile le trafiquant à un terroriste et qui punit la « présentation sous un jour favorable des stupéfiants », une loi inappliquée et inapplicable.
par JP Galland
[source:Cannabissansfrontiere]
PARIS — Un homme qui avait dédié un appartement entier dans le XVe arrondissement de Paris à la culture de plants de cannabis, avec un système permettant de brasser l'air en permanence, a été interpellé et déféré devant le parquet, a annoncé vendredi la préfecture de police de Paris (PP).
L'homme, par crainte de fuite d'eau dans son appartement, n'avait pas installé de système d'arrosage automatique et venait chaque jour arroser ses plants, a expliqué la préfecture.
Ce sont ses allées et venues dans l'appartement, et les lumières en permanence allumées, qui l'ont trahi. Il a été interpellé le 26 août devant son domicile.
Lors de la perquisition, les policiers ont retrouvé 53 plants de cannabis ce qui, "au terme de la croissance", équivaut à 19 kg et "une valeur marchande de 110.000 euros", a précisé la PP.
L'homme a néanmoins affirmé aux policiers qu'il ne s'agissait que de pourvoir à sa consommation personnelle.
[source:AFP]