Cannabis Médical : Casser la loi pour sauver des vies

Dans la plupart des pays, l'utilisation du chanvre est interdite même dans un but médical. L'automédication au cannabis a poussé un grand nombre de citoyens généralement respectueux des lois à entrer en conflit avec le système légal.

Savages : Lutte entre hippies et cartels

Dans Savages, le cinéaste américain Oliver Stone met en scène le combat implacable mais encore «hypothétique» entre des néo-hippies californiens et un cartel de la drogue mexicain cherchant à s’implanter de l’autre côté de la frontière.

INTERVIEW DE JORGE CERVANTES, LE GOUROU MONDIAL DU CANNABIS

Soft Secrets interview Jorge Cervantes, un des grands experts mondiaux du cannabis et collaborateur de Soft Secrets.

Cannabis : les bons plants du Colorado

Depuis 2000, cet Etat américain a légalisé l'usage médical du cannabis. De la culture des fleurs au commerce des produits dérivés, les business se multiplient. Une économie très profitable, y compris pour les finances locales.

La France accro à la prohibition

Publication en juin dernier à New York du rapport de la Commission mondiale sur la politique des drogues (Global Commission on Drug Policy) signé par une kyrielle de personnalités de stature mondiale qui constatent l'échec de la guerre à la drogue...

Gourdon : Grève de la faim pour 40 pieds de cannabis


Olivier Asteggiano a entamé hier une grève de la faim devant la sous-préfecture de Gourdon, interrompue par les gendarmes. Il revendique le droit de se soigner à l'aide du cannabis qui lui a été retiré. Retour sur un dossier très sensible…
L'affaire Asteggiano revient au cœur de l'actualité et prend même une nouvelle dimension sociale, après avoir défrayé la chronique sur le plan judiciaire en 2009 et 2010.
Olivier Asteggiano est cet homme de 53 ans qui apaisait les douleurs provoquées par sa sclérose en plaques, à l'aide de sa propre plantation de cannabis. Condamné en première instance, en 2009, au tribunal correctionnel de Cahors à une amende de 150 € avec sursis, il avait écopé l'année suivante de la même peine par la cour d'appel d'Agen. Malgré divers avis médicaux largement commentés dans les tribunaux et démontrant les vertus thérapeutiques du cannabis, la plantation d'Olivier Asteggiano, ainsi que l'ensemble du matériel destiné à son entretien, avaient été confisqués au principal intéressé, il y a exactement un an et un mois. «Depuis, je vais de plus en plus mal. Il a été prouvé scientifiquement que le cannabis calmait la douleur dans mon cas précis. J'en ai aujourd'hui besoin plus que jamais, car ma maladie a beaucoup évolué», assure Olivier Asteggiano à bout de force.
Le Gourdonnais a entamé une grève de la faim hier, devant la sous-préfecture de Gourdon, pour récupérer son «médicament» prohibé (soit 40 pieds) ainsi que le matériel dont il a estimé la valeur à 2 000 €.
Mais il demande bien plus que ça : «Je considère que j'ai été lourdement lésé. Je réclame 1 million d'euros de dommages et intérêts», annonce-t-il.

Placé en garde à vue

Son action a été de courte durée. En début d'après-midi, les gendarmes de Gourdon ont procédé à son interpellation. Celle-ci a été très mouvementée. «Cet individu a été placé en garde à vue pour outrage et rébellion à l'encontre des forces de gendarmerie», nous confirme un officier chargé du dossier. Avant ce nouvel épisode, pour la justice l'affaire Asteggiano était close.
En 2011, au terme d'une nouvelle procédure, le procureur d'Agen avait confirmé «l'abandon des charges» qui pesaient contre lui. «Je ne peux pas me contenter de cela. Je ne considère pas que l'on a réquisitionné mon cannabis et tout mon matériel, mais je prends plutôt cet acte comme un vol puisque la justice ne m'a pas condamné», insiste le Gourdonnais.

«Je ne m'en sors pas»

Sûr et certain de son droit, Olivier Asteggiano s'était fermement opposé à la confiscation de ses plants de cannabis à l'arrivée des gendarmes à son domicile il y a un an. Son échange avec les forces de l'ordre avait aussi été houleux et musclé.
«Je veux que l'on me comprenne. La douleur m'empêche également d'avoir la moindre activité professionnelle pour améliorer ma situation. Je ne perçois que 650 €s par mois. Ma fille vit à mes côtés. Je ne m'en sors pas. Une solution doit être trouvée au plus vite», conclut-il.
Olivier Asteggiano souhaiterait surtout que la justice partage l'avis de la médecine et le démontre dans les faits. L'abandon des charges est déjà un geste fort à son égard. Aujourd'hui, il en veut plus… car il n'en peut plus.

Que dit la loi ?

La législation française s'oppose en effet à la consommation de cannabis sous toutes ses formes et pour tout type d'usage. «Cependant, sur la base de rapports établis par d'éminents scientifiques, 13 états des USA ont décidé de n'engager aucune poursuite contre la consommation de cannabis à usage thérapeutique», a su rappeler Christophe Bernabeu, avocat du prévenu. Son système de défense s'appuie sur des sources à la fiabilité incontestable : «Les effets antalgiques de cette substance ont été reconnus. L'attestation fournie par le service de neurologie du centre hospitalier de Cahors abonde dans ce sens», poursuit l'avocat.
En première instance, le tribunal de Cahors avait avoué son scepticisme sur la question : «Nul ne peut nier l'attirance d'Olivier Asteggiano pour le cannabis. Il a reconnu qu'il était un fumeur régulier avant sa maladie», avait alors déclaré la représentante du Ministère public. L'ennui dans cette affaire, sur le plan strictement médical, ce sont les effets secondaires provoqués par les remèdes prescrits à ce patient. Ces derniers entraînent des vomissements, entre autres troubles. Seul le cannabis semble être en mesure de le soulager. La présidente du tribunal avait estimé que «le sujet méritait réflexion». Aujourd'hui, pendant ce temps de réflexion, Olivier Asteggiano passe à l'action.

SoftSecrets : La cinquième édition de l'année 2012 est sortie



SoftSecrets : La cinquième édition de l'année est sortie 

Au sommaire : 


-Les news .
-Les cannabis club en France  .
-Les autofems font pense autrement . 
-Neem L'arbre sacré d'Inde .
-La règle hollandaise des 15 % 
-Comment prendre soin de ses semis 
-Cultivez avec Jorge Cervantes
-Pourquoi le cannabis nous rend High ? 
-Shining Silver Haze
-Pierpoljak
-Et si le Cannabis pouvait guérir du cancer .






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Les Pays-Bas veulent couper l'herbe sous le pied des dealers


"Jetons aux orties le wietpas"  / PETER DEJONG/AP/SIPA

Aux Pays-Bas, L'interdiction de vendre des drogues douces aux étrangers ruine les coffeeshops et fait la fortune des dealers. Une municipalité hollandaise, Haarlem, propose une alternative: un contrôle de la qualité du cannabis avec indication de son taux de THC, assortie d'un contrôle accru des circuits de vente.

Depuis mai 2012, dans le Limbourg, le Brabant et la Zélande - les provinces les plus méridionales des Pays-Bas - le "wietpas" ("carte de membre") est nécessaire pour acheter des drogues douces dans les coffeeshops.
Sous la pression de ses voisins européens et des commerçants locaux, le gouvernement (démissionnaire ) a voulu ainsi durcir les conditions de vente et restreindre l'accès aux coffeeshops aux seuls résidents néerlandais ou aux expatriés munis d'une carte de séjour. Ces coffeeshops doivent se reconvertir en clubs privés et peuvent délivrer un maximum de 2.000 "cartes de membres".

Qualité douteuse et violences

Le but avoué de cette politique restrictive était de couper l'herbe sous le pied aux trafiquants belges, français, italiens qui inondaient les villes frontalières. Cette nouvelle législation devra être appliquée dans l'ensemble du pays à partir du 1er janvier 2013. Dès le 1er mai 2012 - et pendant quelques semaines - de grands panneaux lumineux installés à proximité de la frontière belge indiquaient "pas de drogue douce à vendre"...
Mais le moins qu'on puisse dire est que les résultats de cette politique de durcissement à l'égard des consommateurs sont mitigés.
Moins de six mois après l'introduction de ces "wietpassen", l'humeur n'est plus au beau fixe. Onno Hoes, le maire de Maastricht - qui était pourtant un fervent partisan de la mesure - tire à présent la sonnette d'alarme : depuis l'introduction de ces cartes de membres, la criminalité liée à la drogue ne cesse d'augmenter.
Jamais on n'a vu autant de dealers écouler leurs substances de qualité souvent douteuse, y compris dans le centre, alors qu'auparavant, leurs activités se cantonnaient plutôt à la périphérie, dans les quartiers situés au bord de la Meuse.
Dix-sept plateformes de voisins - sorte de comités de quartiers - sur les dix-huit que compte la ville dénoncent une augmentation des nuisances liées aux ventes à la sauvette. Même des quartiers huppés comme Céramique ou Statenkwartier, jusque-là relativement préservés, se plaignent désormais de ces répercussions négatives du commerce parallèle. Tapage nocturne, insécurité, violences verbales et physiques, ne sont que quelques-unes des infractions engendrées par le trafic de drogues.

Le commerce local trinque

La police pratique une politique de répression accrue et a procédé à 836 arrestations de dealers ou de clients entre le 1er mai et le 10 juillet dans la seule province du Limbourg... Roermond, une petite ville à environ 50 km au nord de Maastricht en a arrêté 130 à elle seule. Tandis que le maire de Venloo, ville frontalière avec l'Allemagne, réclame une enquête sur les conséquences négatives de l'introduction du "wietpas" : il constate lui aussi des "ventes agressives de drogue dans la rue. [Les dealers] provoquent des ennuis dans différentes parties de la ville".
L'Association des Coffeeshops Officiels (VOCM) de Maastricht elle aussi a commandité une enquête. Celle-ci estime que la diminution du nombre de touristes aurait entraîné une perte de 30 millions d'euros pour le commerce local. A Eindhoven, chef-lieu du Brabant, les propriétaires de coffeeshops évaluent la baisse de leurs ventes à 60 % tandis qu'en Zélande, ils citent des chutes de 80 à 90 % ! Les restaurateurs de ces villes ne sont pas en reste : cafés, restaurants, snackbars estiment avoir perdu entre 10 et 15 % de leurs clients depuis le 1er mai...
Quant au premier ministre démissionnaire, Mark Rutte, il se contente de se dire prêt à examiner les avantages et les inconvénients de la nouvelle législation…

Protection du consommateur

Pendant ce temps, d'autres réfléchissent à des alternatives. La municipalité de Haarlem - comme celle de New York, fondée par des colons néerlandais - propose une alternative intéressante au club privé et à la carte de membre.
Elle suggère d'introduire un label, délivré par les autorités municipales. Ce "modèle de Haarlem" est le fruit de la collaboration de la ville avec les propriétaires de coffeeshops et l'organisation de consommateurs "We Smoke".
Il prévoit des règles claires :
  • Pas de drogues dures
  • Aucun affichage public
  • Pas de nuisances
  • Interdiction absolue de vente aux mineurs (moins de 18 ans)
  • Vente maximale de 5 grammes de produit par personne
En outre, les coffeeshops devront filtrer les entrées et disposer d'un règlement intérieur. Ils devront distribuer une information complète sur leurs produits, notamment la teneur en THC et se soumettre à une analyse de risque pour l'environnement et les établissements scolaires proches. Ils sont en outre évalués par le Bibob, un organisme de contrôle financier qui s'est déjà illustré dans la guerre contre la fraude à la prostitution à Amsterdam notamment.
En contrepartie de cette "reconnaissance" les autorités introduisent aussi des sanctions plus lourdes à l'égard des contrevenants.
Pour Bernt Schneiders, le maire, ce label doit offrir une garantie de sécurité et une protection accrue des consommateurs des 16 coffeeshops de sa ville.
De plus cela permettrait de mettre fin à un vide juridique. Car contrairement à une idée reçue, la consommation de drogues douces aux Pays-Bas n'est pas légalisée, mais tolérée. Les coffeeshops sont donc dans une situation ambiguë: ils distribuent un produit illégal à condition de respecter un cadre juridique incertain.

De plus en plus hallucinogène

Si plusieurs maires d'autres villes ont déjà manifesté leur engouement pour ce modèle, il ne fait pourtant pas l'unanimité. Les détracteurs affirment que cela ne règlera sans doute pas tous les problèmes : le National Drug Monitor, dans son rapport 2011 signale une augmentation spectaculaire du nombre de personnes dépendantes du cannabis demandant une aide médico-psychologique.
Ils étaient 3.534 en 2001 et 10.971 en 2010 ! Le taux d'étudiants de 15-16 ans qui consomment régulièrement du cannabis est de 14 %, alors qu'une moyenne européenne établie sur 36 pays atteint 7 %, soit la moitié... 48 % des personnes soignées dans les services d'urgence en 2011 pour un accident lié à la drogue avaient consommé du cannabis.
Certains opposants à ce modèle ajoutent que la quantité de THC - la substance hallucinogène du cannabis - des produits vendus dans ces coffeeshops est très faible : de 5 à 10 %. Alors que ceux vendus dans la rue en contiennent souvent plus de 15 %. Le consommateur sera donc toujours tenté d'acheter moins cher un produit qui fait plus d'effet. Quitte à mettre sa santé en jeu. 

Cannabis Médical : IACM-Bulletin du 20 Septembre 2012


cannabis medicine International Association for Cannabis as Medicine


Science/Homme: le Nabilone est efficace pour le traitement des douleurs neuropathiques du diabète

Une étude en double aveugle contrôlée avec placébo, menée par le Department of Clinical Neurosciences de l’Université de Calgary, Canada, indique que le Nabilone réduit les douleurs périphériques neuropathiques des patients diabétiques, que d’autres traitements n’avaient pu soulager. 37 patients ont participé à cette étude. Il leur a été administré le cannabinoïde synthétique Nabilone pendant 4 semaines en plus de leur traitement habituel. 26 d’entre eux ont indiqué une réduction de la douleur de plus de 30% et 11% aucun changement. Ceux qui ont réagi positivement au traitement ont été inclus dans une période de traitement supplémentaire de cinq semaines. Il a été administré à 13 participants une dose variable de Nabilone allant de 1 à 4 mg par jour et aux treize autres un placébo.
Les patients pour qui le Nabilone a amélioré la condition ont noté une diminution des douleurs neuropathiques (réduction moyenne de 1,27 sur une échelle de mesure standardisée). La dose moyenne, à la fin du traitement, était de 2,9 mg par jour. En comparaison du placébo, d’autres améliorations ont été notées ; elles concernent l’anxiété le sommeil, la qualité de vie également mesurées par un questionnaire standard. Les chercheurs ont conclu « qu’une dose variable de 1 à 4 mg de Nabilone par jour est efficace pour soulager des symptômes du diabète, pour améliorer un sommeil perturbé et la qualité de vie ainsi que la condition générale des patients. Le Nabilone a été bien toléré et constitue un traitement complémentaire pour les patients diabétiques souffrant de douleurs périphériques neuropathiques. »

Science/Homme: la consommation de cannabis ne réduit pas l’intelligence des adultes

Une forte consommation de cannabis ne cause pas d’altération cognitive chez les adultes. En revanche, une forte consommation pendant l’adolescence peut entrainer une diminution de l’intelligence par la suite. Ces résultats ont été fournis par une étude menée sur le long terme, réalisée en Nouvelle-Zélande. Les participants étaient des membres de l’étude Dunedin, qui incluait 1037 individus suivis depuis leur naissance dans les années 1972/73 jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de 38 ans. La consommation de cannabis a été établie à 18,21, 26, 32 et 38 ans. Les tests neuropsychologiques ont été réalisés quand les participants avaient 13 ans, avant qu’ils ne commencent à consommer du cannabis et de nouveau, à l’âge de 38 ans.
Les chercheurs ont noté une baisse du quotient Intellectuel de ceux qui avaient consommé du cannabis pendant toute leur adolescence (au moins 4 fois par semaine), puis lorsqu’ils avaient 20 et même 30 ans. Plus la consommation est importante, plus la baisse du Q.I est important. L’effet n’a été noté que chez les personnes qui avaient commencé à fumer du cannabis à l’adolescence. « Cette étude indique que le cannabis ne met pas en danger l’intelligence quand on commence à consommer après 18 ans », a indiqué le Professeur Terrie Moffitt de l’ Institute of Psychiatry, King's College, Londres, dans une déclaration à BBC News.
Franjo Grotenhermen, président de l’association allemande Association for Cannabis as Medicine, a donc indiqué que ceci constituait une nouvelle importante pour tous ceux qui, adultes, prennent un traitement à base de cannabis. « Une consommation modérée de cannabis, telle la consommation médicale, ou bien la consommation par des adultes, ne conduit pas à une déficience notable. »

Etats-Unis: une tentative de fermeture de dispensaires de cannabis à Los Angeles a été stoppée par les citoyens de la ville

Selon un article paru dans le Wall Street Journal, une interdiction des dispensaires de cannabis de Los Angeles ne prendra pas effet, suite à la pétition lancée par les partisans de l’usage médical du cannabis. Après des années de tentatives de contrôle du nombre de dispensaires de cannabis, le Los Angeles City Council, à la fin juillet, a passé une ordonnance les rendant illégaux.
Maintenant, les partisans du cannabis médicinal ont réuni environ 50 000 signatures afin de faire annuler cette interdiction. Ce nombre est deux fois supérieur au nombre nécessaire. Une fois, les signatures vérifiées, le conseil municipal aura à décider soit de retirer l’interdiction, soit de poser la question lors d’une élection de 2013. De nombreuses villes de Californie interdisent la vente de cannabis aux patients ; mais une cinquantaine l’autorise et établit le nombre de dispensaires légaux, leur situation géographique, et leurs heures d’ouverture.

En bref

France: journée de conférences sur l'utilisation thérapeutique des Cannabinoïdes et du Cannabis
Les associations Icare (Strasbourg), Action Sida Ville (ASV-Strasbourg) et UFCM sont heureuses de vous inviter à une journée de conférences sur le thème de l'utilisation thérapeutique des Cannabinoïdes et du Cannabis. Cet évènement aura lieu le 19 Octobre 2012 dans les locaux du parlement EURopéen de Strasbourg et des personnalités de plusieurs pays d'Europe seront présents dont le Dr Vaney (Service de réadaptation neurologique, clinique Bernoise à Montana, Suisse), le Dr William Courtney (Californie, USA), le Dr Marco Van de Velde (Directeur du Bureau du Cannabis Médicinal, Ministère de la Santé des Pays-Bas), le Dr Bernard Bucher (Laboratoire de pharmacologie des récepteurs cannabinoïdes, CNRS Université de Strasbourg), le Dr Millet (Institut de chimie pharmaceutique Albert Lespagnol, Lille) et TJ Erkelens (Bedrocan BV). Le vaporisateur médical Volcano Medic de Storz Bickel sera aussi présenté.
Inscription
Science/Homme: pour le sevrage du cannabis, le taux de rechute est plus important pour les fumeurs de tabac 
Dans une étude incluant 51 consommateurs de cannabis (environ une dizaine de cigarettes par jour) qui désiraient s’arrêter, ceux qui fumaient aussi du tabac ont présenté un taux de rechute plus important. Les chercheurs ont conclu que: « fumer des cigarettes est un marqueur cliniquement important pour un risque accru de rechute dans le sevrage de la dépendance au cannabis. »
New York State Psychiatric Institute and Department of Psychiatry, Columbia University, New York, USA.
Haney M, et al. Biol Psychiatry. 2012 Aug 29. [in press]
Science/Animal: l’inhibition de la dégradation de l’endocannabinoïde réduit la douleur
L’injection dans la moelle épinière d’une substance qui inhibe l’activité de l’enzyme MAGL, responsable de la dégradation de l’endocannabinoïde2-AG (2-arachidonoylglycérol), a réduit la transmission de la douleur chez les rats.
School of Biomedical Sciences, University of Nottingham Medical School, UK.
Woodhams SG, et al. Br J Pharmacol. 26 août 2012. [in press]
Science/Homme: le THC administré par voie orale réduit les symptômes de sevrage du cannabis
Dans une étude incluant 13 consommateurs de cannabis, de fortes doses de THC par voie orale (60 et 120 mg par jour) ont atténué la sensation de manque lié au sevrage du cannabis. Les chercheurs ont proposé que le THC sous forme orale (dronabinol) soit recommandé dans le traitement de la dépendance au THC inhalé.
Johns Hopkins University School of Medicine, Baltimore, USA.
Vandrey R, et al. Drug Alcohol Depend. 22 août 2012. [in press]
Science/Animal: l’Ocytocine réduit la douleur par les récepteurs CB1
Une substance du corps, l’ocytocine, lorsqu’elle est administrée dans le cerveau, réduit la douleur des souris. Cet effet est partiellement transmis par les récepteurs CB1, de la même manière dont cet effet est bloqué par un antagoniste de ces récepteurs. Les chercheurs ont aussi montré l’implication du système opioïde.
Department of Experimental Pharmacology, Université de Naples "Federico II", Italie.
Russo R, et al. Peptides. 10 aout 2012. [in press]
Science/Animal: hypothyroïdie : des niveaux élevés d’anandamide produisent un effet de stockage du gras 
Les souris sans FAAH (Fatty Acid Amid Hydrolase hydrolase des amides d’acides gras), responsable de la dégradation de l’anandamide, développent une hypothyroïdie (fonction réduite de la glande thyroïde). La réduction de cette fonction entraine un stockage accru du gras et une résistance à l’insuline, c'est-à-dire une réponse cellulaire réduite à l’insuline.
Yale School of Medicine, New Haven, Etats-Unis.
Brown WH, et al. Proc Natl Acad Sci U S A. 21 aout 2012. [in press]
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Suisse : L'amende pour consommation de cannabis sera finalement de 100 francs


Les consommateurs de cannabis seront sanctionnés par une amende de 100 francs. [Gaëtan Bally - Keystone]
Les consommateurs de cannabis seront sanctionnés par une amende de 100 francs. [Gaëtan Bally - Keystone]
Ce sera finalement 100 francs. Le National a suivi jeudi la position du Conseil des Etats, qui voulait que l'amende punissant la consommation de cannabis soit de 100 francs et non 200 francs.

Lady Gaga aime se détendre grâce à la marijuana

Lady Gaga aime se détendre grâce à la marijuana

Lady Gaga trouve que la marijuana lui a fait vivre une « expérience spirituelle ». La chanteuse poursuit sa tournée Born This Way World Tour et jouait à Amsterdam lundi et mardi. L’usage du cannabis est dépénalisé aux Pays-Bas, et Gaga l’a prouvé en allumant ce qui ressemblait à un joint sur scène.


« Je veux que vous sachiez que ça a complètement changé ma vie et que ça m’a permis d’arrêter de boire. Ça m’a fait vivre une expérience spirituelle avec la musique », l’a citée le Sun. Lady Gaga a plaisanté en disant qu’elle pensait en parler à Barack Obama pour voir si la drogue pourrait être dépénalisée dans le monde.
Elle a parlé des « vertus thérapeutiques » du cannabis en disant que le logo de sa feuille représentait le « nouveau symbole de la paix ».
« Tout le monde devrait tirer une taffe et tout ira bien », aurait-elle dit. Bien qu’elle conseille à ses fans d’être tolérants, ça n’a pas toujours été facile pour elle. Elle s’est publiquement brouillée avec Madonna quand la Reine de la Pop a déclaré que le Born this Way de Gaga était une pale copie de son morceau Express Yourself.
Les relations tendues entre les deux ont fait couler beaucoup d’encre, mais Madonna a fait un premier pas pour raccrocher les wagons samedi lors d’un concert à Atlantic City. Elle a dédié son morceau Masterpiece à sa cadette en laissant entendre qu’elle était prête à enterrer la hache de guerre. « Vous voulez que je vous dise ? Je l’adore. Je l’adore. Vraiment. L’imitation est la plus belle forme de flatterie, a-t-elle déclaré. Un jour, très bientôt, on sera sur scène ensemble. Attendez de voir ça. Vous croyez que je blague ? J’adore Lady Gaga. »

Source:RTL

11 nouveaux milliardaires s'engagent à donner la moitié de leur fortune

Suivant l'initiative lancée par Bill Gates et Warren Buffett, onze nouveaux milliardaires vont donner la moitié de leur fortune à des organisations caritatives.


Onze milliardaires de plus, soit 92 au total, ont accepté de se joindre à l'initiative lancée par Bill Gates et Warren Buffett, les deux plus riches américains, et vont donner la moitié de leur fortune à des organisations caritatives.
Les nouveaux membres de ce club de très riches philanthropes comprend le directeur général de Netflix, Reed Hastings, le co-fondateur d'Intel, Gordon Moore, ainsi que Charles Bronfman, l'ex-patron canadien du géant des boissons alcoolisées Seagram.
La « Giving Pledge » (promesse de donation) a été lancée en 2010 par le co-fondateur de Microsoft, Bill Gates, et l'investisseur Warren Buffett, qui s'efforcent depuis de convaincre d'autre milliardaires dans le monde entier de donner eux aussi au moins 50% de leur fortune à des organisations caritatives.
Le groupe comprend également le fondateur de CNN, Ted Turner, le maire de New York, Michael Bloomberg, le co-fondateur d'Oracle, Larry Ellison, et le réalisateur George Lucas.
L'un des donateurs, Peter Lewis, président de l'assureur Progressive Insurance, a indiqué dans sa lettre de promesse qu'il ferait des donations visant à « promouvoir la démocratie, une participation civique large » en soutenant des groupes de réflexion, de la formation des fonctionnaires, du journalisme d'investigation, entre autres. Il a ajouté qu'il donnerait des fonds dans un autre domaine « tabou »: les « lois dépassées et inefficaces de notre pays sur la marijuana ».
Il a précisé avoir déjà financé des démarches pour faire adopter des lois donnant aux patients accès à la marijuana pour des raisons thérapeutiques, notamment pour soulager la douleur et les nausées, et n'a « jamais caché être l'un de ces patients lui-même, utilisant la marijuana pour aider à soulager (sa) douleur après l'amputation du bas de (sa) jambe ».
M. Bronfman a quant à lui affirmé dans sa lettre que la philanthropie faisait partie de « l'ADN de sa famille » et que ses parents étaient des membres actifs d'organisations caritatives juives, québécoises ou canadiennes.
SOURCE AFP

Étude : Le taux de suicide diminue lorsque les États légalisent la marijuana médicale

A l'Université du Colorado, Daniel Rees professeur d'économie est le co-auteur d'une étude, publiée tout récemment par l'Institut pour l'étude du travail à Bonn, en Allemagne, qui conclut que le taux de suicide chez les jeunes hommes baisser de façon marquée après les États légaliser la marijuana médicale. Professeurs à la Montana State University et San Diego State University ont également participé à l'étude. L'étude est intitulée «High on Life:. lois sur la marijuana médicale et le suicide"


CU professeur d'économie Daniel Rees est co-auteur d'une étude qui conclut que l'adoption de lois sur la marijuana médicale conduit à une diminution du nombre de suicides chez les jeunes hommes. 

CU Denver professeur Daniel Rees et ses co-auteurs ne disent pas concluante pourquoi les taux de suicides. Ils offrent des preuves que la marijuana agit comme un antidépresseur lorsqu'il est utilisé avec modération, mais aussi noter que l'utilisation de la marijuana en quantité plus importante peut effectivement conduire à la dépression.

Ils notent également que la vente d'alcool aux jeunes hommes des baisses dans les États qui ont légalisé la marijuana médicale et note que l'alcool est un dépresseur connu dont l'utilisation peut conduire à des pensées suicidaires. Rees n'a pas retourné un appel téléphonique demandant des commentaires.

De l'étude:

Utilisation de l'état des données au niveau de la période 1990 à 2007, nous estimons l'effet de légaliser la marijuana médicale sur les taux de suicide. 
Nos résultats suggèrent que le passage d'une loi sur la marijuana médicale est associée à une réduction de près de 5 pour cent dans le taux de suicide au total, une réduction de 11 pour cent dans le taux de suicide de 20 - à 29 ans, les hommes, et une réduction de 9 pour cent en le taux de suicide de 30 - à 39 ans chez les hommes.

...

Nous concluons que la légalisation de la marijuana médicale conduit à une amélioration du bien-être psychologique des jeunes hommes adultes, une amélioration qui se traduit par moins de suicides.

...

Dans un article souvent cité, Hamermesh et Soss (1974) a fait valoir que les chocs négatifs au bonheur peut réduire l'espérance d'utilité durée de vie au point où une personne décide de prendre sa propre vie. La relation négative entre la légalisation et le suicide chez les jeunes hommes adultes est compatible avec l'argument que la marijuana peut être utilisé pour faire face à de tels chocs. 

Toutefois, les estimations fournies par Anderson et al. (2011) fournissent une autre explication. Ces auteurs ont constaté que le passage de MMLs (lois sur la marijuana médicale) a conduit à une forte diminution des accidents de la route liés à l'alcool, la consommation autodéclarée d'alcool, et les ventes par habitant de bière. La forte association entre la consommation d'alcool et les résultats connexes suicide trouvé par les chercheurs précédents (Markowitz et al, 2003;. Carpenter 2004; Sullivan et al 2004;. Andres Rodriguez 2005; Carpenter et Dobkin 2009) soulève la possibilité que les lois de la marijuana médicale puissent réduire le risque de suicide en diminuant la consommation d'alcool.

S'exprimant récemment à l'Université de Denver, Amanda Reiman, Ph.D, directeur de la recherche au sein du Groupe Les patients Berkeley et chargé de cours à l'Université de Californie, Berkeley, a déclaré que la marijuana a une valeur médicale, même pour les personnes ne souffrant pas de l'un des maux que les lois de la marijuana médicale en général permettent aux gens de consommer de la marijuana.

«Nous croyons que déontologiquement consommation de drogues est intrinsèquement mauvais, c'est pourquoi il est difficile pour nous de croire qu'il y a des utilisateurs responsables. Avez-vous vraiment besoin d'être malade pour bénéficier de cannabis ? »At-elle demandé rhétoriquement.

Elle a dit que lorsque vous demandez aux gens pourquoi ils fument de la marijuana, la réponse la plus commune est que cela leur permet de se détendre. «Le médecin mot est redondant quand on parle de cannabis. Détente lui-même est médicinal. "

Reiman mots ont été repris sur le panneau DU par l'Université de Californie, professeur de droit Marsha Cohen, qui a dit que lorsqu'on lui a demandé pourquoi ils fument de la marijuana, les gens réponse, «Il me fait me sentir mieux. C'est pourquoi il est usage médicinal », a-t-elle dit.

Mason Tvert, directeur exécutif de la SAFER (alternative plus sûre pour le plaisir de loisirs) et l'un des organisateurs d'une initiative de vote pour réglementer la marijuana comme l'alcool, qui sera probablement sur ​​le bulletin Colorado en Novembre, a déclaré qu'il n'était pas surpris par les conclusions de l'étude.

«Nous savons que la marijuana a des vertus médicinales, et nous savons que les personnes vivant avec la douleur parfois se tuer», a déclaré Tvert. 
Il a ajouté que le lien avec la consommation d'alcool était fascinant. "Toutes les études crédibles jamais fait prouve que la marijuana est plus sûre que l'alcool", a-t-il dit.

The Independent Colorado a contacté de nombreuses organisations de prévention en santé mentale / suicide, mais n'a pas trouvé quelqu'un prêt à laisser un commentaire pour cet article. 

Inutile de dire, d'autres études ont abouti à d'autres conclusions concernant l' effet de la marijuana sur la santé mentale. 

Source : The American Independent

La télésérie Weeds se termine dimanche après huit ans et plus de 100 épisodes

LOS ANGELES, États-Unis - Après huit ans, la télésérie «Weeds» s'est terminée autour d'un joint.
De fausses cigarettes de marijuana ont été distribuées à la conférence de presse qui a marqué la fin de cette émission de télévision, qui sera par ailleurs soulignée avec un épisode d'une heure dimanche.

À la blague, Justin Kirk, un membre de la distribution de cette série, qui met en vedette une banlieusarde veuve devenue vendeuse de drogue, a lancé à la conférence de presse qu'il devait autrefois «payer pour de la marijuana», mais que depuis le début de la série, c'était plutôt «la marijuana qui le payait».

Pour Jenji Kohan, le créateur et producteur exécutif de la série, l'héritage de «Weeds», qui met en vedette Mary-Louise Parker, est bien plus important que la série de répliques craquantes qu'a offert la série.

Il estime que les personnes engagées dans le projet ont eu «l'opportunité extraordinaire de travailler sur une émission d'une demi-heure et dans laquelle nous n'étions pas obligé de lancer une blague par page». Kohan évoque ainsi une série dramatique calquée sur le modèle d'une comédie, une nouvelle forme de télésérie qui a été «charmante» à faire.

L'approche n'a pas rapporté du point de vue des récompense, où les séries hybrides créent bien souvent de la confusion. «Weeds» a reçu quelque prix Emmy, notamment ceux gagnés par Mary-Louise Parker et Elizabeth Perkins, et un autre pour la meilleure comédie. La série n'a pas été couronnée aux Golden Globe; seule Parker y a remporté un prix.

«Weeds» a également été une télésérie pionnière pour le canal Showtime, qui a accueilli d'autres projets du genre par la suite.

«L'émission a influencé la choix de la programmation originale actuelle de Showtime», explique David Nevins, le président du divertissement du canal. «"Weeds" a permis de redéfinir le canal et a ouvert la voie à une nouvelle génération d'anti-héros».

«Weeds» est l'une des rares émissions diffusées sur le câble qui a atteint 100 épisodes, a-t-il également souligné.
Source:985fm

Isère : une forêt de cannabis découverte dans le jardin d'un sexagénaire


La gendarmerie a fait une découverte surprenante dans le jardin d’un sexagénaire en Isère. Les gendarmes sont en effet tombés sur « une forêt » de 5 000 mètres carrés dans le jardin de cet homme.

Une "forêt de cannabis", contenant plus de 500 plants mesurant pour certains près de trois mètres de haut, a été découverte en Isère dans le jardin d'un sexagénaire qui devait être mis en examen vendredi, a-t-on appris auprès de la gendarmerie, confirmant une information du Progrès.

5 000 mètres carrés de culture

La culture, d'une surface d'environ 5 000 mètres carrés, a été découverte dans le jardin d'une maison isolée sur la commune de Chamagnieu, lors d'une patrouille de routine de la gendarmerie de Bourgoin-Jallieu mercredi, a indiqué le commandant de compagnie Jean-François Fevre. « Très organisée », la plantation, dans laquelle ont été trouvés un puits et de l'engrais, dépassait de la haie du jardin, a expliqué le gendarme. Un fusil à pompe a été retrouvé sous le lit du retraité, qui vivait seul dans cette habitation avec un chien rottweiler. En garde à vue, l'homme, qui devait être présenté vendredi au parquet de Bougoin-Jallieu, a donné plusieurs versions. «Soit il faisait ça seul, soit il travaillait pour d'autres. L'enquête nous le dira », a poursuivi le commandant. Chargés dans deux camions, les plants, dont le poids a atteint les 1,9 tonne, ont été détruits dans un incinérateur local.
Source:RMC

"La marijuana m'a sauvé la vie"


La star de Dallas Larry Hagman a déclaré au magazine allemand Bunte que la marijuana l'avait probablement aidé à vaincre son cancer. L'acteur de 80 ans avait appris qu'il souffrait d'un cancer de la prostate l'année passée. Et d'après lui, il ne fait aucun doute que le cannabis lui a permis de guérir.

"Le cancer et la chimio, j'en ai fini", a-t-il déclaré. "J'avais perdu beaucoup de poids et la marijuana a fait revenir mon appétit. C'est beaucoup mieux que l'alcool ou le tabac: ça n'a jamais tué personne." Voilà des propos qui risquent de faire débat.

Source:7sur7

Suisse : La consommation de cannabis pourrait être punie de 200 francs d'amende


Une amende de 200 francs serait perçue pour toute personne prise en flagrant délit de consommation de cannabis. [Martin Ruetschi - Keystone]
Une amende de 200 francs serait perçue pour toute personne prise en flagrant délit de consommation de cannabis. [Martin Ruetschi - Keystone]
Posséder dix grammes de cannabis ou plus pourrait être passible d'une amende de 200 francs. Contrairement au Conseil des Etats, le Conseil national a décidé jeudi d'infliger un montant identique à une amende d'ordre.

Un conducteur fumeur de cannabis relaxé en justice


PARIS (Reuters) - Un homme qui avait fumé du cannabis et était poursuivi pour conduite sous l'emprise de stupéfiants a été relaxé par la cour d'appel d'Angers (Maine-et-Loire) au motif qu'il a été démontré qu'il n'était plus sous l'effet de cette drogue.
Cet arrêt rendu mardi et confirmant, contre l'avis du parquet, un jugement de relaxe rendu en première instance en mars 2012 est présenté par la défense comme une brèche juridique qui met en lumière une imprécision de la loi.
Les juges retiennent que l'analyse de sang du conducteur avait permis de retrouver trace du métabolite non-psychoactif du cannabis (THC-COOH), qui n'influe pas sur la capacité à conduire un véhicule, mais pas celle du principe actif du produit (THC).
"Cette décision, particulièrement motivée, conforme à la récente décision du Conseil constitutionnel du 09 décembre 2001 et qui pourrait dès lors faire jurisprudence en entrainant l'annulation de plusieurs milliers de procédures judiciaires, a fait immédiatement l'objet d'un pourvoi en cassation de la part du parquet, dont la logique aveuglement répressive a été écartée", écrivent dans un communiqué Mes Vincent Jmoteau et Pascal Rouiller. La Cour de cassation, plus haute juridiction française, tranchera dans un délai probable d'environ un an.
Le métabolite non-actif reste dans le sang pendant 24 à 48 heures après la consommation de cannabis, tandis que le principe actif n'y est présent qu'entre six et douze heures après.
La défense s'est appuyée dans ce dossier sur des arrêtés de 2001 et 2008, qui prévoient que seul le principe actif pourra être recherché dans les procédures de ce type.
La loi met en cause "toute personne qui conduit un véhicule après avoir fait usage de stupéfiants ou de plantes classées comme stupéfiants", sans autre précision. Le délit est réprimé d'une peine pouvant aller jusqu'à deux ans de prison et 4.500 euros d'amende.
La consommation de cannabis est un délit en France, un dispositif appuyé aussi bien par l'ancienne majorité de droite que par l'actuelle. Des voix isolées au PS, comme celle de l'ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, ont suggéré en vain une légalisation du commerce du cannabis.
Le trafic de ce produit génère une criminalité très violente et des coûts énormes pour une répression qui est inefficace, soulignent les partisans de la légalisation. Un commerce sous contrôle comme le tabac et l'alcool leur paraît préférable.
Les adversaires estiment qu'il s'agirait d'un mauvais signal envoyé à la population et qu'une telle mesure risquerait de développer le commerce de drogue.
Thierry Lévêque et Nicolas Bertin, édité par Gilles Trequesser
Source:NouvelObs

Nick Cave : "La guerre à la drogue est un fiasco"


EXCLU - Nick Cave : "La guerre à la drogue est un fiasco"
Entretien croisé avec Nick Cave et John Hillcoat, scénariste et réalisateur du magnifique Des hommes sans loi.
Voyage dans l'Amérique profonde pendant la Prohibition, Des hommes sans loi se frotte à la légende américaine, la mythologie du hors-la-loi, et renoue avec la grande tradition du cinéma américain. Il a pourtant fallu deux Australiens pour aborder cette légende : Nick Cave et John Hillcoat. Hasard ou nécessité ? "Le recul nous permet de porter sur le sujet un regard objectif en même temps que légèrement acerbe" estime le chanteur et scénariste et, vu le résultat, on ne pourra que lui donner raison.

Des hommes sans loi est un classique instantané, dans la plus pure tradition du genre. Le sujet - la Prohibition et ses conséquences - est archi balisé, et pourtant ce film sort nettement du lot. "Dans les films de genre, on sait toujours plus ou moins ce qui va se passer, et Des hommes sans loi n’échappe pas à la règle. Nous y avons ajouté un ton, un style photographique, une musique et des éléments qui en font une expérience unique" explique Nick Cave"Par ailleurs, je suis très satisfait d’avoir eu l’occasion d’affirmer avec ce film que la prohibition n’a jamais fonctionné, ni hier, ni aujourd’hui. C’est une évidence, mais ça ne fait pas de mal de rappeler. La guerre à la drogue est un fiasco."

Le duo revient aussi sur les performances de leurs acteurs, qui, de Tom Hardy àGuy Pearce en passant par Jessica ChastainDane DehaanShia LaBeouf,Jason ClarkeMia Wasikowska et Gary Oldman, sont tous excellents. Mention spéciale à Hardy, qui "a apporté des idées très audacieuses", et à Pearce, qui était bien décidé à en faire des tonnes. "J’ai donc écrit son personnage en poussant les potentiomètres, parce que nous tenions vraiment à nous assurer la participation de Guy", justifie Cave. Et les autres ? "Nos acteurs sont très bons (...). Ils peuvent proposer des idées très fortes, ou mettre en doute mes indications. L’intérêt c’est de trouver un terrain d’entente."
Il semblerait qu'ils se soient particulièrement bien entendus sur le tournage : Des hommes sans loi reçu d'excellentes critiques.
Bande-annonce :


Source:Premiere 

Danièle Jourdain-Menninger à la tête de la Mildt


La mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie.
L'élue de la Granville, inspectrice générale des affaires sociales, a été nommée  présidente de cette Mission interministérielle ce mercredi en Conseil des ministres.
Enarque et spécialiste de santé publique, Danièle Jourdain-Menninger, 60 ans, a travaillé
dans les cabinets de plusieurs ministres socialistes : conseillère technique auprès de
Claude Evin, ministre des Affaires sociales, directrice de cabinet de Véronique Neiertz,
secrétaire d'État des Droits des femmes, directrice de cabinet adjointe de Bernard
Kouchner, ministre de la Santé, conseillère technique (social, santé, droits des femmes, vie associative) de Lionel Jospin, Premier ministre, de 1997 à 2002.
Conseillère municipale PS de Granville, elle a été candidate aux législatives en 2002 et 2007 dans la circonscription de Granville-Coutances.

La Mildt est chargée de la coordination de l'action gouvernementale dans le domaine de la prévention, la prise en charge sanitaire et sociale, la répression, la formation, la communication, la recherche et les échanges internationaux liés aux drogues et à la toxicomanie.

Coup de tabac sur la loi antidrogue

Un avocat conteste la répression encadrant les stupéfiants pour défaut de base légale. Il est en passe de contraindre la justice à fournir, quarante ans plus tard, une définition claire en la matière.
Le droit pénal recèle, aussi, sa part de paradis artificiel. Un avocat, soucieux d’obtenir la relaxe d’un planteur de cannabis multirécidiviste, soutient aujourd’hui l’inconstitutionnalité des poursuites engagées contre son client. Motif ? La notion même de stupéfiant n’a, selon lui, jamais été définie par la loi. C’est l’argument qu’il soulève par une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC)* que la cour d’appel d’Agen vient de transmettre sans délai à la chambre criminelle de la Cour de cassation en ces termes : « Qu’est-ce qu’un stupéfiant ? » Une question qui devrait vite atterrir devant le Conseil constitutionnel dont la réponse pourrait chambouler l’ensemble de la loi du 31 décembre 1970 prohibant « l’usage, la production, la cession, ainsi que la présentation sous un jour favorable des stupéfiants ».

Petite piqûre de rappel. Me Caballero assure depuis plus d’un an la défense d’un planteur de cannabis récalcitrant. Pierre-Michel Zipstein, 55 ans, est de nouveau pris la main dans le sac de graines dans sa propriété de Carlucet (Lot). Les gendarmes y découvrent, le 27 août 2009, 29 pieds de cannabis, qu’ils font arracher aussi sec. Fils d’un ex-directeur de l’ambassade d’Israël à Paris, héritier des supermarchés Hamon (aujourd’hui Carrefour), le coriace cultivateur tombe d’emblée sous le coup d’une peine plancher de quatre ans, car déjà condamné cinq fois pour des faits similaires.

ISF et CIRC

Lors de l’audience devant le tribunal correctionnel de Cahors, le 3 décembre 2009, le procureur, gêné aux entournures, ne requiert contre ce contribuable assujetti à l’Impôt sur la fortune (ISF), président pour le département du Collectif pour l’information et la recherche du cannabis (CIRC), que des jours amendes au lieu des quatre ans ferme encourus. Or, contre toute attente, Pierre-Michel Zipstein écope d’un an dont six mois ferme, assorti de 10.000 € d’amende.

La présidente du tribunal a moyennement goûté la plaidoirie de Me Caballero, qui, soucieux, explique-t-il à France-Soir, de faire « une démonstration par l’absurde » plaide l’exception d’incompétence. En clair : le renvoi de son client – « qui ne consomme qu’avec ses amis et n’a jamais revendu le produit de ses récoltes à quiconque » – devant la cour d’assises, puisque la culture du cannabis est théoriquement passible de vingt ans de réclusion… La brève récréation subversive passée, Me Caballero fait aussitôt appel du jugement. Et soulève, le 17 juin 2010, la fameuse QPC, pour tenter d’obtenir la relaxe de son client puisque, insiste-t-il, l’incrimination de stupéfiants est vide de toute base légale.

« Caractère sérieux »

Bonne pioche. Un arrêt de la cour d’appel d’Agen du 11 octobre 2010 lui donne un premier élément de satisfaction. La cour saisit donc la chambre criminelle de la Cour de cassation jugeant que, loin d’être fumeuse, la question formulée « n’est pas dépourvue de caractère sérieux ». Outre qu’elle suspend momentanément la machine judiciaire – le dossier Zipstein est renvoyé au 23 mai 2011 –, la QPC devrait bientôt être transmise de la chambre criminelle de la Cour de cassation au Conseil constitutionnel dont la réponse devrait intervenir d’ici trois mois.

Un tour de force inespéré que savoure Me Caballero. « C’est un pas historique car, pour la première fois, la justice va devoir se poser et répondre à la question fondamentale de ce qu’est un stupéfiant. » Car, jusqu’à présent, argue-t-il, cette notion n’a jamais été définie par la loi mais par simple arrêté du ministre de la Santé.

« Tabac et alcool ? »

Et ce défenseur acharné d’associations antitabac de dénoncer « un arbitraire achevé » car « le ministère de la Santé peut faire figurer dans cet arrêté ce qu’il souhaite et en exclure ce qu’il veut ! Il n’est donc pas guidé par la protection de la santé publique, sinon pourquoi n’a-t-il pas inscrit des substances aussi addictives que le tabac et l’alcool ? ! »

Sollicitée par France-Soir, une source judiciaire estime « probable » que le Conseil constitutionnel réclame quelques mois pour « mettre en conformité la législation en définissant ce qu’est un stupéfiant », la seule façon, à son sens, « de sauver toutes les procédures de ce type en cours »…

Qu’est-ce qu’une QPC ?

La question prioritaire de constitutionnalité (QPC) a été introduite dans le droit français, le 23 juillet 2008, lors de la dernière réforme constitutionnelle. Entrée en vigueur le 1er mars 2010, elle permet à tout citoyen, via son avocat, de saisir le Conseil constitutionnel dès lors qu’il estime qu’un texte qu’on lui oppose au cours d’un procès est susceptible d’être inconstitutionnel.

Source:FranceSoir