Cannabis Médical : Casser la loi pour sauver des vies

Dans la plupart des pays, l'utilisation du chanvre est interdite même dans un but médical. L'automédication au cannabis a poussé un grand nombre de citoyens généralement respectueux des lois à entrer en conflit avec le système légal.

Savages : Lutte entre hippies et cartels

Dans Savages, le cinéaste américain Oliver Stone met en scène le combat implacable mais encore «hypothétique» entre des néo-hippies californiens et un cartel de la drogue mexicain cherchant à s’implanter de l’autre côté de la frontière.

INTERVIEW DE JORGE CERVANTES, LE GOUROU MONDIAL DU CANNABIS

Soft Secrets interview Jorge Cervantes, un des grands experts mondiaux du cannabis et collaborateur de Soft Secrets.

Cannabis : les bons plants du Colorado

Depuis 2000, cet Etat américain a légalisé l'usage médical du cannabis. De la culture des fleurs au commerce des produits dérivés, les business se multiplient. Une économie très profitable, y compris pour les finances locales.

La France accro à la prohibition

Publication en juin dernier à New York du rapport de la Commission mondiale sur la politique des drogues (Global Commission on Drug Policy) signé par une kyrielle de personnalités de stature mondiale qui constatent l'échec de la guerre à la drogue...

Cannabis Medical : IACM-Bulletin du 29 Juin 2012


cannabis medicine International Association for Cannabis as Medicine

Science/Homme: une étude clinique indique qu’à la suite d’une blessure au cerveau, un cannabinoïde synthétique améliore le taux de survie

Une étude clinique menée sur 97 patients comateux indique que le cannabinoïde synthétique KN38-7271 a amélioré le taux de survie dans la première phase aiguë d’une blessure à la tête. L’essai a été conduit dans 14 centres EURopéens. Le KN38-7271se lie aux deux récepteurs CB1 et CB2, tout comme le THC et d’autres cannabinoïdes. Il a été administré aux patients soit 1mg, soit 0,5mg de ce cannabinoïde, soit un placébo, dans les 4 heures 30 qui ont suivi la blessure. Du point de vue de la survie, l’efficacité neurochirurgicale et l’amélioration ont été mesurées après 7 et 14 jours, puis 1,3 et 6 mois après la blessure. La pression intra crânienne et la pression de la perfusion cérébrale ont été analysées à partir du début du traitement pendant 7 jours.
Le taux de survie après un mois a été significativement supérieur dans le groupe traité avec le cannabinoïde par rapport au groupe auquel il a été administré un placébo, mais cet effet n’était plus perceptible après 6 mois. Dans le groupe traité, la pression intracrânienne critique et la pression de la perfusion cérébrale étaient moins fréquentes et extrêmes. Aucun effet secondaire important n’a été noté. Les auteurs ont conclu que : « qu’à la suite d’une blessure à la tête, le KN38-7271semble être bénéfique dans la première phase aiguë des patients comateux. » Ces résultats constituent une base pour d’autres essais dans une population élargie.
Klinik für Neurochirurgie, Universitätsklinikum, Otto-von-Guericke-Universität Magdeburg, Germany.

Etats-Unis: Une nouvelle étude indique que les dispensaires de cannabis ne font pas augmenter la délinquance dans les quartiers où ils sont implantés

Un des arguments de longue date des adversaires du cannabis médical est que les dispensaires feraient augmenter le taux de cambriolage et d’agression. En réalité, ce n’est pas vrai, comme l’indique une nouvelle étude du National Institutes of Health. Cette étude, publiée dans le Journal of Studies on Alcohol and Drugs, révèle que les quartiers de Sacramento où sont implantés les dispensaires ne pas plus enclins que les autres à avoir de la délinquance. Cette étude a analysé le taux de délinquance à Sacramento, en 2009, avant que la ville ne se dote d’une législation sur les dispensaires de cannabis médicinal. Les auteurs de l’étude ne peuvent affirmer qu’il n’existe pas de lien entre la présence de dispensaires et l’augmentation de la délinquance, car parallèlement a été mis en place des caméras et des gardes qui ont un impact sur la criminalité. Comme l’indique les auteurs de l’étude : « il se pourrait que la présence de ces dispensaires ne fasse pas plus augmenter la délinquance que n’importe qu’elle autre activité commerciale. » La presse nationale a révélé des meurtres et des cambriolages dans les zones des dispensaires de San Francisco, d’Hollywood, de Santa Cruz et de Colorado Springs, mais ces cas ne sont pas représentatifs.

En bref

Etats-Unis: Le Connecticut est le 17e État à se doter d’une loi sur le cannabis médicinal
Le gouverneur du Connecticut Dannel Malloy a signé la loi qui permet aux médecins de certifier que la consommation de cannabis d’un patient répond à des besoins thérapeutiques. La loi indique que le patient et son aide médical doivent se faire enregistrer auprès du Department of Consumer Protection. Un médecin peut certifier des besoins médicaux en cas de cancer, de glaucome, de SIDA, de la maladie de Parkinson, de sclérose en plaques ou d’épilepsie.
Reuters of 1 June 2012
Science/Animal: les cannabinoïdes diminuent le stress
Un cannabinoïde synthétique WIN 55,212-2 a bloqué l’activité des récepteurs adrénergiques et réduit l’excitabilité des rats. Ces récepteurs sont activés par l’adrénaline et autres catécholamines. Les auteurs ont conclu que « ces données s’ajoutent à la certitude croissante d’un lien entre le stress des systèmes monoaminergiques et les cannabinoïdes ; ces données sont favorables à l’usage potentiel des cannabinoïdes dans le traitement de la dysfonction noradrénergique du stress induit.
Department of Neuroscience, Farber Institute for Neurosciences, Thomas Jefferson University, Philadelphia, USA.
Reyes BA, et al. Exp Neurol. 2012 Jun 4. [in press]
Science/Homme: Une forte consommation de cannabis chez les adolescents réduit les connexions des cellules nerveuses du cerveau
L’imagerie du cerveau de 59 gros consommateurs de longue durée a été comparée à celle de 33 sujets contrôles. Les connexions des cellules nerveuses sont réduites dans certaines régions du cerveau (hyppocampe, corps callosum) des consommateurs qui ont commencé à consommer du cannabis dans leur jeune âge. Les scientifiques ont conclu : « Les résultats indiquent que la consommation prolongée est dangereuse pour la matière blanche du cerveau en développement. Retarder l’âge du début de la consommation pourrait minimiser la sévérité des dommages microstructurels. »
Melbourne Neuropsychiatry Centre, The University of Melbourne and Melbourne Health, Australia.
Zalesky A, et al. Brain. 2012 Jun 4. [in press]
Science/Animal: le CBD réduit les dommages au cerveau chez des jeunes rats nés avec un manque d’oxygène
L’administration de CBD (cannabidiol), après un manque momentané d’oxygène (seulement 10% de l’oxygène pendant 2 heures) chez des rats nouveau-nés a conduit à une protection de longue durée du cerveau. La plante chanvre non psychotrope est sans effet secondaire. Les chercheurs ont conclu : « que ces résultats accroissent l’intérêt du CBD comme agent neuro-protecteur dans les cas de diminution de la quantité d’oxygène des nouveaux nés».
Experimental Unit, Foundation for Biomedical Research, Madrid, Spain.
Pazos MR, et al. Neuropharmacology. 2012 May 30. [in press]
Science/Animal: La concentration d’un endocannabinoïde est accrue en cas d’allergies
La concentration de l’endocannabinoïde 2-AG (2-arachidonyl glycérol) est plus importante chez l’animal lors d’une réaction allergique. L’effet antiallergique du 2-AG est transmis par le récepteur CB2. Les chercheurs ont conclu « que nos données suggèrent fortement que les liants endogènes aux CB2 régulent la progression de la maladie du modèle allergique qui est impliquée dans les altérations anormales des réponses inflammatoires et de la croissance des tissus. »
Pharmaceutical Frontier Research Laboratories, Central Pharmaceutical Research Institute, Japan Tobacco Inc., Kanagawa, Japan.
Mimura T, et al. Int Arch Allergy Immunol 2012;159(2):149-156.
Science/Animal: les cannabinoïdes réduisent l’hyperactivité induite par l’activation du récepteur de la dopamine
Un accroissement des endocannabinoïdes par l’inhibition de la dégradation de l’endocannabinoïde a réduit l’hyperactivité des récepteurs de la dopamine due à la quinpirole. Les auteurs ont indiqués que « ces données pourraient intéresser les approches thérapeutiques des désordres psychomoteurs (dyskénie, chorea) ou des comportements désorganisés associés à l’hyperactivité liée à la dopamine. »
Fundación IMABIS, Laboratorio de Medicina Regenerativa, Hospital Regional Universitario Carlos Haya, Málaga, Spain.
Luque-Rojas MJ, et al. Int J Neuropsychopharmacol. 2012 May 30:1-16. [in press]

Le débat sur la régulation des clubs sociaux du cannabis au Pays Basque



Le 19 juin dernier, l’association Ganjazz Art Club de San Sebastian, un des clubs sociaux du cannabis les plus anciens de l’état espagnol, a reçu une visite que personne n’aurait imaginé il y a quelques années. Il s’agissait d’un groupe de membres du Parlement Basque en mission officielle. Leur intention était de connaître le fonctionnement d’une de ces associations de personnes consommatrices de cannabis qui ont proliféré ces dernières années.
Le groupe était formé par des membres de la commission du parlement autonome qui étudie depuis le 24 avril la possible régulation des activités des clubs cannabiques et qui est composée de représentants des quatre grandes formations politiques ( Parti National Basque ; Parti Socialiste, Parti Populaire et Aralar). La délégation n’a pas seulement visité le siège social de l’association pour savoir comment sont distribués aux membres les dérivés du cannabis mais elle a aussi parcouru une des installations où l’on cultive la marijuana.
L’ambiance était détendue et ces messieurs dames ont fini par se prendre en photo devant les plantes de cannabis, le tout dans une atmosphère tout à fait normale comme le reflète l’unanimité surprenante avec laquelle la Chambre Régionale a approuvé la création de cette commission. En effet les quelques occasions où le débat a été inscrit à l’ordre du jour politique, le cannabis et sa possible légalisation ont toujours été l’objet de polémiques brûlantes et vagues, ce qui n’était pas le cas cette fois-ci.
Quinze années de débat social
Pour arriver à ce résultat il a fallu quinze ans d’un lobby politique associé à un mouvement social de rue. La première fois que le mouvement cannabique est allé au Parlement Basque c’était en 1997, au travers d’une délégation de l’association Kalamudia qui venait de mettre un terme avec succès à sa première plantation collective et publique de cannabis. L’association demandait alors une meilleure concrétisation dans la législation, qu’elle considérait ambiguë, de façon à pouvoir mettre en place des activités de culture individuelle et collective pour usage personnel, en théorie dépénalisées en Espagne.
Cette première rencontre n’a abouti à rien de concret mais les membres de la Commission de la Toxicomanie nous ont confié qu’ils avaient été surpris du sérieux des projets du mouvement cannabique encore naissant (peut-être parce qu’ils s’attendaient à voir une bande de cinglés). Toutefois les revendications des anti-prohibitionnistes étaient encore vagues et le débat manquait de maturité. Kalamudia a mené 2 autres plantations à leurs termes et, voyant qu’il n’y avait pas de réaction des pouvoirs publics, cette association a finalement été dissoute au profit d’associations locales qui ont commencé à cultiver pour leurs membres et qui ont pris peu à peu la forme des Clubs Sociaux du Cannabis.
Durant la décade suivante, les premiers clubs basques (en fait les premiers à fonctionner en Espagne) ont commencé à prendre forme et à résoudre les mille questions pratiques qui apparaissaient jour après jour. Parmi celles-ci l’insécurité due au manque de régulation qui s’est traduite par des interventions policières récurrentes. Pour se faire une idée, quand s’est créé EUSFAC en 2011, c’est à dire la section basque de la FAC (Fédération des Associations Cannabiques), 9 des 10 associations fondatrices avaient subi au moins une intervention policière depuis leur création.
Durant le processus de maturation et de professionnalisation des associations il a fallu affiner les systèmes de contrôle de la production et de la distribution, ce qui a généré un dialogue informel et varié auquel ont participé des policiers désireux de se baser sur des critères fiables pour leur travail ainsi que des municipalités qui voyaient d’un bon oeil les CSC comme alternative au marché noir. De nombreuses entités et institutions ont aussi participé à ce travail. Un important débat dans les médias eut lieu, principalement lors de la première intervention contre contre l’association Pannagh, quand pour la première fois on a rendu à son propriétaire (dans ce cas un club cannabique) la marijuana saisie précédemment.
Un modèle de contrôle public
La rencontre au Parlement Basque qui a suivi en novembre 2010 a été beaucoup plus concrète et fructueuse. Presque quinze ans de cultures collectives, de campagnes médiatiques et de procès dont les conclusions nous ont été favorables, ont porté leurs fruits. Ainsi les Clubs Cannabiques ont su ce qu’il leur fallait demander et le débat ne se posait pas par surprise aux groupes parlementaires.
Les demandes étaient concrètes : Création d’une catégorie dans le Registre des Associations pour ce type de club avec des mécanismes de contrôle économique qui garantissent l’impossibilité d’enrichissement personnel ; Inspection des autorités (policières ; sanitaires et agricoles) pour contrôler le volume et la destination des cultures ; Autorisations pour le transport contrôlé depuis les plantations jusqu’aux points de distribution. En résumé, une combinaison de différents instruments de contrôle semblable à celle concernant des activités comme la vente d’objets d’occasion ou le transport de produits dangereux.
Bien sûr, parmi les demandes faites au parlement il manque celles concernant la consommation y la culture individuelle mais c’est dû au manque de compétences d’un parlement autonome pour traiter de telles questions. Le contrôle des drogues illicites appartient au gouvernement central, qui est le seul habilité à modifier le Code Pénal ou la Loi sur les Stupéfiants. Cependant, étant donné que le Gouvernement Basque possède son propre corps de police, la "Ertzaintza", qui est habilité à lutter contre le narco-trafic, il est possible de créer une régulation et de développer des points particuliers de la loi nationale.
En ce sens, le Parlement Basque, dans le texte de proposition de loi qui a précédé la création de la commission parlementaire, reconnaissait textuellement que "l’absence de régulation de leur activité fait que ces associations évoluent dans l’illégalité et l’insécurité juridique, une situation qu’il est nécessaire de corriger". De cette manière on souhaite éclaircir ces questions de législation qui posent problème aux responsables de leurs applications en Euskadi.
Des contradictions évidentes
La rencontre de 2010 en elle-même n’a pas suffi à faire bouger le parlement. C’est la convocation d’un forum pour traiter ces questions par le "Ararteko", défenseur du peuple basque (Haut-commissaire du Parlement espagnol chargé de protéger et de défendre les droits fondamentaux et les libertés publiques reconnus aux citoyens par la Constitution espagnole). Ce forum se déroula en octobre 2011. Des procureurs, des policiers, le Gouvernement Basque, des juges et des représentants d’associations. La plus grande partie de la réunion s’est réalisée à huis clos, ce qui a permis d’approfondir le débat et d’aborder les points les plus sensibles.
L’opération policière contre l’association Pannagh en novembre 2011 a aussi été un élément clé. Trois personnes avaient été arrêtées, parmi elles l’auteur de ces lignes, à peine trois semaines après l’inauguration du forum. L’association fut fermée, sec comptes bloqués, et ses 300 membres ont dû retourner s’approvisionner au marché noir. Comme je venais d’être choisi comme porte-parole des associations dans ce forum, et compte tenu que dans mon intervention il était question qu’une telle chose pourrait arriver, la nouvelle a définitivement lever le doute de quelques groupes politiques et quelques jours après on proposait le création d’une commission parlementaire.
La commission a déjà écouté les premiers intervenants d’une liste de 60 personnes dont les représentants des institutions locales, nationales et européennes, des procureurs, des juges et divers experts du milieu juridique et médical en plus des associations cannabiques. Le débat sera sans doute exhaustif mais il y a un risque de dispersion et nous pourrions finir en débattant du cannabis en général sans parler de la question concrète des clubs.
Cette initiative rencontrera sans doute des réticences de la part de diverses instances. Pour l’instant le Procureur Général Anti-Drogue, José Ramon Noreña, a déjà fait des déclarations dans lesquelles il affirme qu’il n’y a aucun vide juridique, que ces associations vivent du narco-trafic et que le Parlement Basque n’est pas compétent dans ce domaine. Maintenant, reste à voir la réaction du gouvernement Rajoy, mais le fait que la commission basque soit présidée par un célèbre membre du parti au pouvoir laisse penser qu’il y aura une certaine marge dans le projet de régulation qui fasse qu’il soit capable de convaincre les plus prohibitionnistes, qui pour l’instant sont la majorité au Parti Populaire. De fait, il pourrait y avoir un retournement de situation qui se traduirait par une régulation plus claire mais plus prohibitionniste.
Un modèle de plus pour un débat que l’on ne peut plus reporter
L’initiative a eu un écho médiatique important à l’intérieur et à l’extérieur du Pays Basque et a généré un important débat. Quelques responsables en matière de drogues de plusieurs communautés autonomes ont déjà exprimé leur refus catégorique de réguler les clubs cannabiques, mais dans d’autres ça a fait bouger les lignes, comme en Catalogne où il semblerait que, dans le moment même où j’écris ces lignes, les partis pourraient avoir débouché sur un accord pour aboutir à un débat similaire. La Commission Européenne et l’ONU ont aussi manifesté de l’intérêt pour ce débat.
Bien qu’il soit encore tôt pour savoir si cette commission obtiendra des résultats concrets, d’autant plus que le Gouvernement Basque s’est retrouvé minoritaire et que l’on parle de plus en plus d’élections anticipées il est certain que cette polémique continuera au-delà. Maintenant que le débat sur la prohibition des drogues est brûlant, et qu’une autre initiative a vu le jour en Uruguay, il y a trois modèles de régulation possible : Le commercial,type "coffre-shop" ; la régie d’État comme le propose l’Uruguay ; et l’associatif actuellement débattu au Pays Basque. On ne peut plus prétendre qu’il n’y a pas d’alternatives concrètes. D’ici peu nous pourrons comparer les avantages et désavantages de trois modèles légaux qui ne passent pas par la prohibition ni la répression. C’est un bon début.
Martin Barriuso

Suisse : L'amende pour les petits consommateurs de cannabis devrait être de 100 francs

L'amende frappant les petits consommateurs de cannabis devrait être limitée à 100 francs a voté aujourd'hui la commission compétente du National.
A l'origine fixée à 200 francs par la Chambre du peuple, l'amende frappant les petits consommateurs de cannabis devrait être limitée à 100 francs. C'est ce qu'a proposé, par 13 voix contre 9, la commission compétente du National au plénum. Elle suit ainsi le Conseil des Etats et se montre un peu plus libéral. 
 
La révision de la loi sur les stupéfiants vise à amender les fumeurs plutôt que de les poursuivre pénalement. Cette libéralisation ne s'appliquera qu'aux personnes majeures et en possession de dix grammes de cannabis au plus. L'idée est d'offrir à la police un moyen simple et efficace pour sanctionner la consommation de quantités minimes et d'harmoniser les pratiques cantonales.
 
Si les poursuites sont engagées, aucun montant ne devrait en revanche être fixé pour l'amende que peut infliger le ministère public ou le juge dans la procédure pénale ordinaire. Par 15 voix contre 9, la commission de la santé se rallie aussi à la Chambre des cantons sur ce point, a-t-elle communiqué vendredi. Le National avait inscrit dans la loi un minimum de 200 francs pour ces cas. 
Source: ATS

Swaps n°66 : Prohibition des drogues, le début de la fin?

Le 66e numéro de Swaps, la revue santé, réduction des risques et usage de drogues, revient très largement sur le problème de la prohibition des drogues à l'heure de la mondialisation —et plus précisément sur la question cristallisante de la dépénalisation de l'usage du cannabis. Un fort parfum d'actualité, à télécharger
On a en tête les récents propos de la nouvelle ministre du logement, Cécile Duflot, en faveur de la légali- sation du cannabis au même titre que l'alcool ou le tabac, et des très nombreuses réactions politiques qui ont suivi. À commencer par le chef de l'État, François Hollande, pour qui «il n'est pas question qu'il y ait d'autres positions que celles que j'ai présentées aux Français pendant la campagne présidentielle...», confirmé par son premier ministre, selon lequel «il n'est pas à l'ordre du jour de dépénaliser cette drogue». Un «débat» qualifié «de désastre moral» par Henri Guaino, ex-conseiller de l'ex-président Sarkozy, et de«retour de l'angélisme et des soixante-huitards pétard au bec» par Marine Le Pen...
Swaps, dans ce retour sur un débat ancestral, s'est voulu plus pragmatique et plus historique, avec notamment une analyse retrospective de la prohibition des drogues, remise en cause récemment par la déclaration de Vienne et par le rapport de la « Global Commission » qui critique frontalement la politique des Nations unies en matière de lutte contre la drogue.
Il est intéressant de noter comment les politiques prohibitionnistes ont puisé leurs racines, notamment aux États-Unis, dans les franges les plus réactionnaires de la société, épinglant communautairement les consommations de drogues : l'opium des Chinois, la cocaïne des Noirs, la marijuana des Mexicains, voire le whisky des Irlandais... Et puisque politique il y a, le débat français semble être encore enlisé dans une caricature droite-gauche qui confine à l'immobilisme, finalement assez également réparti dans l'hémicycle. Alors que —doit-on le rappeler— deux personnalités de droite ont été à l'origine de deux des avancées les plus importantes en matière de réduction des risques en France, Simone Veil avec les traitements de substitution et, avant elle, Michèle Barzach avec la mise en vente des seringues dont il est aussi question dans ce numéro. L'occasion de revenir sur la difficulté pour les politiques d'affronter la pression de l'opinion publique mais aussi les arbitrages interministériels.
Restent plusieurs chantiers désormais incontournables pour la gauche au pouvoir: la réouverture du débat sur le cannabis thérapeutique, le fait que la population consommatrice de cannabis, notamment les plus jeunes, est quasiment exclue des politiques de réduction des risques. Et, dans cette thématique de réduction des risques, l'oubli des risques collatéraux sociaux de la violence liée au trafic, dont 80% seraient liés au trafic de cannabis.
Faute de réponse cohérente et universelle, la question des réductions des risques impose de comparer les réglementations politiques et pénales et les pratiques policières dans les différents États, les pratiques de consommation et les réponses apportées en termes de réduction des risques, l'adaptation des systèmes de soins aux polyconsommations...
Swaps va se lancer, pour 2013, dans l'organisation d'une conférence européenne sur les poli- tiques publiques en matière de drogues illicites. Une conférence audacieuse et encore en cours d'élaboration. Nous souhaitons que le lectorat de Swaps —et de Vih.org— puisse y apporter sa contribution.
Source:vih.org

Snoop Dogg arrêté avec de la marijuana en Norvège

Snoop Dogg s'est fait arrêter ce matin, dans un aéroport en Norvège, avec de la marijuana. Lorsque les services de sécurité du Kjevic Airport à Kristiansand ont intercepté le rappeur de Long Beach, ils ont découvert huit grammes d'herbe de cannabis dans un pochon. Une quantité inférieure à 15 grammes de drogue est punie par une simple amende, assez salée puisque Snoop a dû verser 12 000 couronnes norvégiennes (l'équivalent de 1600 euros). Le Doggfather s'est montré coopératif avec les forces de l'ordre et a été autorisé à continuer son périple. Il sera ce soir, à 22 H 30, en concert au Hove Festival. Cela lui laisse largement le temps de trouver un bon fournisseur.


Source:JeuxActus

Canada : Cannabis médicinal les changements vont faire doubler le prix

OTTAWA – Les réformes proposées au programme fédéral d'accès à la marihuana à des fins médicales auront pour effet d’interdire aux utilisateurs autorisés de faire pousser leurs propres plants et de transférer la responsabilité de la distribution aux clubs compassion, à certaines pharmacies et à d’autres dispensaires communautaires.
Les membres de l’Alliance Canadienne des patients de cannabis médicinal (MCPAC) estiment toutefois que les changements qui doivent entrer en vigueur en 2014, feront plus que doubler le prix de la marijuana par rapport au prix de la rue.
Il en coûtera aussi beaucoup plus cher par rapport à ce qu'il en coûte pour produire sa propre marijuana, selon la MCPAC, ce qui privera les malades du produit dont ils disent avoir besoin pour vivre sans ressentir une constante douleur.
«Il n'y a pas de remèdes médicaux qui permettent de vivre avec un certain niveau de confort, autre que la marijuana, a affirmé Alexander Daviau du MCPAC. En éliminant notre capacité à faire pousser notre propre drogue, ils vont fixer le prix à plus du double de celui de la rue, ce qui forcera certaines personnes à retourner s’y approvisionner. À compter de 2014 je ne serai plus en mesure de payer mes médicaments.»
Le directeur des communications de la ministre de la Santé Leona Aglukkuq, a déclaré que bien que le prix exact reste à déterminer, «il est logique qu'il y aura une certaine augmentation des coûts comparativement à faire pousser sa propre (marijuana), a indiqué Steve Outhouse. Mais nous voulons encore qu'ils soient en mesure d'obtenir les médicaments dont ils ont besoin».
Santé Canada affirme que les réformes proposées répondent aux préoccupations exprimées «par les Canadiens» sur les abus du programme de marijuana médical et de son exploitation par des éléments criminels.
Le ministère a tenu des consultations en ligne et en personne entre juin et novembre 2011 avec des pompiers, policiers, pharmaciens et certains clubs de compassion.
«Santé Canada a rencontré les intervenants et elle a rencontré les policiers. Mais elle a ignoré les patients», a ajouté M. Daviau de l’Alliance Canadienne des patients de cannabis médicinal.

Shampoings, savons et gels douche peuvent positiver un test de détection du cannabis

Shampoing
SANTÉ - L’exposition à des quantités infimes de shampoings et autres savons pour bébés, sont capables de positiver le test de détection urinaire au THC, la substance active du cannabis, révèle une étude américaine.
Aux Etats-Unis, ces tests sont parfois réalisés à la naissance des enfants, afin de rechercher un risque de sevrage lorsque les médecins veulent avoir confirmation que l’enfant a été exposé à une drogue au cours de la gestation, en l’occurrence le cannabis. Un test positif peut avoir des implications thérapeutiques et médico-légales potentiellement graves, en particulier si un recours est diligenté par les services sociaux.
L’hôpital de l’université de Caroline du Nord s’est inquiété de l’augmentation importante du nombre de ses nouveaux-nés dont les tests urinaires au cannabis revenaient positifs. Le service de biologie a donc mené une enquête afin de comprendre pourquoi un si grand nombre de tests revenaient positifs, et probablement faussement positifs puisqu’il n’y avait, a priori, pas de consommation de cannabis de la part des mamans. Ils ont passé en revue toutes les sources de contamination possibles, en amont et en aval du test...

En Europe, l'herbe s'enracine au détriment du shit

La culture d'herbe de cannabis est en hausse en Europe, de même que sa consommation par rapport à la résine, le plus souvent produite hors du continent, selon un rapport publié mardi.

La production domestique d’herbe de cannabis augmente en Europe, où cette substance gagne des parts de marché par rapport à la résine de cannabis, essentiellement importée, a indiqué l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) dans un rapport publié mardi.
«L’augmentation de la plantation d’herbe de cannabis à l’intérieur des frontières de l’Europe est de plus en plus lié à des dommages collatéraux comme une violence et une criminalité accrues», s’inquiète notamment l’agence siégeant à Lisbonne.
«La Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, la Finlande et le Royaume-Uni ont enregistré une forte hausse des niveaux de production domestique d’herbe de cannabis au cours des deux dernières décennies», a précisé l’Observatoire, rendant compte d’une évolution qui concerne «la majorité des pays qui communiquent des données depuis 2004».
Par conséquent, «la part de marché de l’herbe de cannabis augmente en Europe, aux dépens de celle de la résine de cannabis», conclut l’OEDT dans ce rapport signalant la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues.
Face à cette «substitution des importations», la consommation de cannabis est aujourd’hui dominée par les produits à base d’herbe dans deux tiers de l’Europe. Dans dix pays (Bulgarie, République Tchèque, Grèce, Lituanie, Luxembourg, Hongrie, Pologne, Slovénie, Slovaquie et Croatie), l’herbe représente au moins 90% du cannabis consommé.
Par ailleurs, «le Maroc occupe toujours le premier rang en tant qu’exportateur de résine de cannabis vers l’Europe, avec pour principales voies d’entrée l’Espagne et le Portugal».
Selon l’Observatoire, environ 700 tonnes d’herbe et de résine de cannabis sont saisies en Europe chaque année. Plus de 78 millions d’Européens ont déjà expérimenté la drogue la plus populaire sur ce continent, et environ 9 millions de jeunes de 15 à 34 ans en ont consommé au cours du dernier mois.
(AFP)

Etats-Unis : Pas de différences entre marijuana et héroïne pour la chef de la DEA

C’est en entendant ce genre de prestations que l’on se dit que l’on marche sur la tête.
Mercredi dernier, Michele Leonhart, responsable de la DEA, la brigade fédérale des stups aux Etats-Unis, était interrogée sur les priorités de son agence par la Commission sur le crime, le terrorisme et la sécurité intérieure de la Chambre des représentants.
Le représentant démocrate du Colorado, Jared Polis, adversaire de longue date de la guerre à la drogue, en a profité pour titiller quelque peu la responsable policière en lui demandant à de nombreuses reprises quels étaient les risques comparés de la marijuana et de drogues comme l’héroïne ou la métamphétamine. Réponse de l’intéressée:
Pour ceux qui ne comprendraient pas l’échange. Extrait:
“Est-ce que le crack est pire pour la santé que la marijuana?”
“Je.. Je crois que… que toutes les drogues illégales sont mauvaises”
“Est-ce que la méthamphétamine est pire pour la santé que la marijuana?”
“Je ne crois pas qu’aucune drogue soit bonne pour la santé…”
“Est-ce que l’héroïne est plus mauvaise pour la santé que la marijuana?”
“A nouveau, toutes les drogues illégales…”
“… Oui, non ou “Je ne sais pas”. Si vous ne savez pas, vous devriez vous renseigner. Vous êtes administratrice de la DEA et je vous pose une question simple: est-ce que l’héroïne est pire pour la santé que la marijuana?”
“Toutes les drogues illégales sont mauvaises.”
Et ainsi de suite… Jusqu’à ce que le Représentant Polis en vienne au coeur de son argumentaire pour démontrer les vertus de la marijuana médicale, légalisée dans la Colorado.
On peut bien évidemment discuter le bien-fondé des positions libérales défendues par le représentant Polis, mais il est tout de même assez incroyable que, soucieuse de ne rien dire qui pourrait donner de l’eau au moulin de ses adversaires, la responsable des stups américains refuse simplement de dire que l’héroïne est plus dangereuse pour la santé que la marijuana…
Pour permettre à l’administratrice Leonhart de réviser ses classiques, je lui conseille donc la lecture du rapport de 1971 de l’Organisation mondiale de la Santé, ou le rapport français Rocques (membre de l’Académie des sciences) de 1998 remis à Bernard Kouchner ou encore celui du journal scientifique The Lancet qui tous ont un point commun: admettre la moindre dangerosité du cannabis comparativement aux autres drogues.
Autre point commun de ces classements établis par des chercheurs reconnus: ils placent tous l’alcool en tête de liste de la dangerosité, à égalité avec l’héroïne. Mais c’est un autre débat…
Arnaud Aubron 
Source:DrogueNews

La lutte antidrogue aggrave la propagation du sida, accusent d'ex-dirigeants



LONDRES — Six anciens présidents, dont quatre latino-américains, et des personnalités comme Richard Branson et Javier Solana ont plaidé mardi pour un changement de politique en matière de lutte contre la drogue, estimant que l'approche répressive aggravait la propagation du sida.
"La guerre mondiale contre la drogue accélère la pandémie du VIH/sida parmi les usagers de drogues et leurs partenaires sexuels", accuse la "Commission mondiale sur la politique en matière de drogue", dans un rapport présenté à Londres, à un mois d'une conférence internationale sur le sida, AIDS 2012, prévue à Washington.
Selon cette source, "les études menées partout dans le monde montrent de façon constante que les politiques répressives de lutte contre la drogue empêchent l'accès des usagers de drogue aux services publics de santé et les maintiennent dans des milieux marginaux où le risque d'infection par le VIH est très élevé".
La Commission estime également que l'emprisonnement des auteurs de délits non violents liés à la drogue joue un "rôle majeur" dans la propagation du virus.
Le rapport accuse notamment les Etats-Unis, la Russie et la Thaïlande d'"ignorer" les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé en matière de prévention du sida, "avec des conséquences dévastatrices".
La Commission appelle les Nations unies -qui participent à la conférence à Washington- et les gouvernements à reconnaître le lien entre la politique répressive de lutte contre la drogue et la propagation du VIH/sida et à privilégier le traitement des toxicomanes.
Elle prône notamment la distribution de seringues stériles pour les utilisateurs de drogues injectables et le recours aux traitements de substitution.
"La guerre contre la drogue a échoué et des millions de nouvelles infections par le VIH et de morts du sida peuvent être évitées si l'on agit maintenant", estime la Commission.
Cette "Global Commission on Drug Policy" est notamment composée des anciens présidents colombien Cesar Gaviria, mexicain Ernesto Zedillo, brésilien Fernando Henrique Cardoso, chilien Ricardo Lagos, polonais Aleksander Kwasniewski, et suisse Ruth Dreifuss. L'homme d'affaires britannique Richard Branson, l'ancien chef de la diplomatie europénne Javier Solana, l'ancien secrétaire d'Etat américain George Shultz et l'écrivain péruvien Mario Vargas Llosa en font aussi partie.
Source:AFP

Cinéma : La bande annonce officielle du film de Snoop Dogg et Wiz Khalifa.

L'oncle Snoop Dogg et son neveu Wiz Khalifa, reliés par la marijuana seront de retour le 3 juillet prochain avec leur film Mac and Devin go to High School qui sortira directement en Blu-Ray et DVD.
Dans ce film on retrouvera Wiz Khalifa dans la peau d'un étudiant modèle, un geek des études qui se fera sortir de son univers par Snoop qui erre dans les couloirs de la fac depuis 15 ans. Les deux compères s'aideront mutuellement pour que l'un deviennent cool et que l'autre décroche enfin son diplôme et puisse sortir avec Teairra Mari, la nouvelle prof de la fac.
En plus de Snoop Dogg et Wiz Khalifa, on pourra découvrir Teairra Mari, chanteuse et actrice signée chez Roc-A-Fella, Mike Epps, un humoriste américain que l'on a pu voir dans How High et Very Bad Trip ainsi que Andy Milonakis.

Vous pouvez suivre les deux étudiants de retour à l'école sur Facebook : http://www.booska-p.com/re/4644j3jdhm et sur Twitter http://www.booska-p.com/re/61jgf2m8bm. La bande originale du film est toujours disponible à cette adresse http://www.booska-p.com/re/cj3jk6hff1.

Source :Booska-p

Canada : Une personne sur dix souffrant de fibromyalgie use de cannabis

MONTRÉAL – Environ 10% des personnes souffrant de fibromyalgie, une maladie caractérisée par une douleur musculaire persistante, se procurent du cannabis illégalement pour se soulager, selon une étude réalisée par une rhumatologiste du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

Les résultats de l'étude indiquent que 13% des patients interrogés font usage de cannabinoïdes, dérivés des produits chimiques qui se trouvent dans la marijuana et qui dispersent les effets de la drogue à travers le corps, pour aider à soulager la douleur, la fatigue et l'insomnie dues à la fibromyalgie. Aussi, 10% d'entre eux ont affirmé qu'ils achetaient du cannabis illégalement pour ces mêmes raisons.

«La fibromyalgie affecte jusqu'à 3% de la population et est plus fréquente chez les femmes, a expliqué la Dre Mary-Ann Fitzcharles, qui est aussi professeure de médecine à l'Université McGill. Malheureusement, les traitements pharmacologiques contre la douleur causée par la fibromyalgie présentent des résultats modestes, ce qui incite certains patients à s'automédicamenter.»

Selon l'étude, les patients qui font usage de cannabinoïdes et de cannabis sont plus susceptibles de souffrir de troubles mentaux et consomment souvent d'autres médicaments, ce qui pourrait provoquer des interactions néfastes pour leur santé.

L'étude a été menée auprès de 457 patients du CUSM souffrant de fibromyalgie et a été publiée dans le journal Arthritis Care & Research


Source:Canoé

Annan, Calderon, Lula… les 100 “irresponsables” opposés à la guerre à la drogue

L'ex-président brésilien Lula, le chef d'Etat mexicain Calderon et l'ex-secrétaire général de l'ONU Annan (Wikipedia)
“Irresponsable”. C’est l’adjectif qui revient en boucle à chaque fois qu’un politicien français a l’audace de se prononcer pour un assouplissement de notre vieille loi de 1970 sur les stupéfiants.
Nicolas Sarkozy a ainsi jugé le socialiste François Rebsamen“irresponsable” de proposer une simple contravention pour les fumeurs de cannabis (proposition que l’ex-président défendait pourtant lui-même en 2003).  Jean-François Copé a également estimé que la proposition de Cécile Duflot de légalisation du cannabis était “irresponsable”.
En ce jour anniversaire de l’Appel du 18 joint lancé par Libé en 1976 et déterré par le Circ (Collectif d’information et de recherche cannabiques) en 1993, j’ai donc modestement tenté de dresser la liste des 100 principaux irresponsables qui, à l’échelle de la planète, proposent, ou ont proposé, de mettre un terme à la guerre à la drogue.
Ils sont anciens secrétaires généraux de l’ONU (2), chefs d’Etat ou de gouvernements honoraires ou en exercice (18), prix Nobel (9) de la paix, de littérature ou d’économie, anciens ministres ou hommes d’affaires, ainsi que tous les leaders actuels de partis de gauche en France… 100“irresponsables” donc, aux yeux de la droite (et d’une partie de la gauche) française.
La liste n’est évidemment pas exhaustive, puisqu’il faudrait y ajouter les centaines d’hommes et femmes politiques allemands, néerlandais, espagnols, polonais, portugais, tchèques… tous “irresponsables” eux aussi, qui ont voté des lois mettant en place la dépénalisation de l’usage de drogues. Elle rassemble toutefois les principales personnalités ayant pris publiquement part à ce débat ces vingt dernières années. Jugez vous-même de leur degré “d’irresponsabilité”.

Chefs d’Etat ou de gouvernement étrangers (4)
Felipe Calderon. Le président mexicain a suggéré en septembre 2011qu’une légalisation serait peut-être plus à même de lutter contre les cartels que la guerre à la drogue.
Laura Chinchilla. La présidente du Costa Rica a appelé à un débat sur la légalisation des drogues en mars 2012.
Otto Perez Molina. Le président du Guatemala a lancé le 7 avril dans leGuardian un appel à la “régulation” du marché des drogues
 Juan Manuel Santos. Le président colombien a proposé en octobre 2011une légalisation du cannabis à l’échelle mondiale.

Anciens chefs d’Etat, premiers ministres et secrétaires généraux de l’ONU (16)
Kofi Annan. L’ancien Secrétaire général de l’ONU a été membre de la Global Commission on Drug Policy.
Oscar Arias Sanchez. L’ancien président du Costa Rica, prix Nobel de la Paix, a signé en 1998 un appel international pour la fin de la guerre à la drogue.
Belisario Betancur. Cet ancien président colombien  a signé en 1998 un appel international pour la fin de la guerre à la drogue.
Fernando Henrique Cardoso. L’ancien chef de l’Etat brésilien préside la  Global Commission on Drug Policy.
Violeta Barrios de Chamorro. L’ancienne présidente du Nicaragua a signé en 1998 un appel international pour la fin de la guerre à la drogue.
Ruth Dreifuss. L’ancienne présidente suisse est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Cesar Gaviria. L’ancien chef de l’Etat colombien est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Lydia Gueiler Tejada. La première femme présidente de Bolivie a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Aleksander Kwasniewski. L’ancien chef de l’Etat polonais est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Ricardo Lagos. L’ancien chef d’Etat chilien est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Luiz Inacio Lula da Silva. L’ancien président brésilien a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
George Papandreou. L’ancien Premier ministre grec  a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue et est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Javier Perez de Cuellar. L’ancien secrétaire général de l’ONU a signé en 1998 un appel international pour la fin de la guerre à la drogue.
Mario Soares. L’ancien président portugais était membre du Conseil de Senlis.
Dries van Agt. L’ancien Premier ministre néerlandais a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
 Ernesto Zedillo. L’ancien chef de l’Etat mexicain est membre de la Global Commission on Drug Policy.

Les chefs de parti français (5)
Martine Aubry. La première secrétaire du PS s’est prononcée pour la dépénalisation du cannabis lors du débat pour les primaires.
Jean-Michel Baylet. Le président du Parti radical de gauche s’est prononcé pour la légalisation du cannabis lors du débat pour les primaires socialistes.
Olivier Besancenot. Le leader du NPA s’est prononcé dès 2002 pour la dépénalisation de toutes les drogues.
Cécile Duflot. La ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, secrétaire nationale des Verts, a créé la polémique en rappelant la position de son parti, favorable à la légalisation du cannabis.
Jean-Luc Mélenchon. Le leader du Front de Gauche s’est prononcé pour la dépénalisation du cannabis sur le plateau de France 2 en janvier 2012.

Les autres politiques français (8)
Michèle Barzach. Ancienne ministre de la Santé de Jacques Chirac, elle a permis en France la mise en vente libre des seringues et  a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Daniel Cohn-Bendit. Le coprésident du groupe des Verts au Parlement européen a espéré en juin 2012 que les Verts français déposeront un projet de loi pour la dépénalisation du cannabis.
Stéphane Gatignon. Le maire écologiste de Sevran a signé en 2011 un livre appelant à la légalisation du cannabis. Co-signataire: l’ancien commissaire de police Serge Supersac.
Eva Joly. La candidate des Verts à la présidentielle, ancienne magistrate, s’est prononcé pour la légalisation du cannabis pendant la campagne.
Maurice Leroy. Le ministre de la Ville (Nouveau Centre) de François Fillon s’était prononcé, à titre personnel, pour la dépénalisation du cannabis en juin 2011.
Oscar Temaru. L’ancien président indépendantiste de Polynésie françaises’est prononcé en janvier 2010 pour la légalisation et la taxation du pakalolo, l’herbe tahitienne.
Daniel Vaillant. Le député-maire du XVIIIe arrondissement de Paris, ancien ministre de l’Intérieur, a remis un rapport à Jean-Marc Ayrault sur la légalisation du cannabis en 2011.
Najat Vallaud-Belkacem. La ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement a soutenu les prises de position de Daniel Vaillant sur la légalisation du cannabis en octobre 2009.

Hommes ou femmes politiques étrangers (43)
Lyn Allison. Cette femme politique australienne, ancienne leader des démocrates au Parlement, a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Hedy d’Ancona. L’ancienne ministre néerlandaise a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Inkeri Anttila. Ancien ministre de la Justice de Finlande, a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Antonio Aranibar Quiroga. Cet ancien ministre des Affaires étrangères de Bolivie a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Marek Balicki. Ancien ministre de la Santé polonais, il a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Paul Barrat. L’ancien secrétaire à la Défense australien a signé un appel favorable à la dépénalisation du cannabis en avril 2012.
Peter Baum. L’ancien ministre de la Santé australien a signé un appel favorable à la dépénalisation du cannabis en avril 2012.
Yossi Beilin. Ancien ministre de la Justice israélien, il  a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Pavel Bem. L’ancien maire de Prague est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Monica Bettoni-Brandani. Cette ancienne secrétaire d’Etat à la Santé italienne a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Emma Bonino. Cette Italienne, ancienne commissaire européenne aux droits de l’homme a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Willie Brown. L’ancien maire de San Francisco a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
John Cain. Ancien Premier ministre de l’Etat australien de Victoria, a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Bob Carr. Le ministre des Affaires étrangères australien s’est prononcé pour la dépénalisation du cannabis au mois d’avril 2012.
Marion Caspers-Merck. L’ancienne secrétaire d’Etat allemande à la Santé est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Haim Cohn. L’ancien ministre de la Justice d’Israël a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Simon Alberto Consalvi. L’ancien ministre des Affaires étrangères de l’Uruguay a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Joycelyn Elders. Ancienne directrice générale de la Santé des Etats-Unis, elle a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Miguel d’Escoto Brockman. Ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, il a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Alfonso Ferrufino Valderrama. Cet ancien vice-président de l’Assemblée de Bolivie a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Geoff Gallop. L’ancien Premier ministre d’Australie occidentale a signé un appel favorable à la dépénalisation du cannabis en avril 2012.
Jan F. Glastra van Loon. L’ancien secrétaire d’Etat à la justice néerlandais a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Rupert Hamer. L’ancien Premier ministre de l’Etat australien du Victoria, première femme à occuper ce poste, a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Washington Herrera. Cet ancien ministre équatorien a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Joan Kirner. L’ancien Premier ministre de l’Etat australien du Victoria, a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Oskar Lafontaine. L’ancien ministre des Finances allemand, cofondateur du parti Die Linke, s’est prononcé en octobre 2011, comme la majorité des 570 délégués du Parti, pour “la légalisation à long terme de toutes les drogues”.
Sabine Leutheusser-Scnarrenberger. Actuelle ministre de la Justice allemande,  a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Gesine Lötzsch. L’ancienne présidente du parti allemand Die Linke s’est prononcé en octobre 2011, comme la majorité des 570 délégués du Parti, pour “la légalisation à long terme de toutes les drogues”.
Augusto Ramirez Ocampo. Cet ancien ministre des Affaires étrangères colombien a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Erling Olsen. Ancien ministre de la Justice du Danemark, il  a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Miltiadis Papaioannou. L’ancienne ministre de la Justice grecque a déposé un projet de loi de dépénalisation de l’usage de toutes les drogues en août 2012… avant que son gouvernement ne démissionne.
Kurt Schmoke. Ancien procureur, le premier maire noir de Baltimore est également le premier maire d’une grande ville américaine à s’être prononcé pour la dépénalisation de l’usage de drogues.
George Shultz. L’ancien secrétaire d’Etat de Ronald Reagan  a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue et est membre de la Global Commission on Drug Policy.
 Javier Solana. L’ancien Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Thorvald Stoltenberg. L’ancien ministre des Affaires étrangères norvégien et Haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Rita Suessmuth. Ancienne ministre allemande aux Affaires familiales et présidente du Bundestag, elle était membre du Conseil de Senlis.
Ed. van Thijn. L’ancien maire d’Amsterdam a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Paul Volcker. L’ancien directeur de la Réserve fédérale américaine est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Allan Wagner. Ancien ministre des Affaires étrangères du Pérou, il a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
John Whitehead. L’ancien secrétaire d’Etat adjoint de Ronald Reagan est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Pieter Winsemius. L’ancien ministre du Logement néerlandais  a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Michael Wooldridge. L’ancien ministre de la Santé australien a signé un appel favorable à la dépénalisation du cannabis en avril 2012.
Neville Wran. L’ancien Premier ministre de Nouvelle Galles du Sud a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.

Les Prix Nobel (9)
Françoise Barré-Sinoussi. La prix Nobel de médecine, co-découvreuse du virus du sida, plaide régulièrement pour la fin de la guerre à la drogue.
Nicolaus Bloembergen. Prix Nobel américano-néerlandais de physique (1981), il a signé en 1998 un appel international pour la fin de la guerre à la drogue.
John Charles Polanyi. Ce prix Nobel de chimie (1986) canadien a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Dario Fo. Cet écrivain italien, Prix Nobel de littérature, a signé en 1998 un appel international pour la fin de la guerre à la drogue.
Milton Friedman. Décédé en 2006, le très libéral prix Nobel d’économie a plaidé à de nombreuses reprises pour la légalisation de toutes les drogues.
Adolfo Perez Esquivel. Cet artiste argentin, prix Nobel de la Paix, a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Ilya Prigogine. Chimiste belge d’origine russe, Nobel de chimie en 1977, il a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Richard Smalley. Ce prix Nobel de chimie (1996) américain a signé en 1998 un appel international pour mettre un terme à la guerre à la drogue.
Mario Vargas Llosa. Le Prix Nobel de littérature est membre de  la Global Commission on Drug Policy.
Autres personnalités internationales (15)
Louise Arbour. L’ancienne haut-commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Richard Branson. Le PDG de Virgin est membre de  la Global Commission on Drug Policy.
William F. Buckley. Décédé en 2008, cet essayiste conservateur américain, fondateur de la National revuea plaidé pour la légalisation des drogues dès 1996.
Maria Cattaui. Cette Suisse, ancienne secrétaire générale de la Chambre de commerce internationale, est membre de  la Global Commission on Drug Policy.
Walter Cronkite. L’ancien PPDA américain, présentateur vedette de CBS, décédé en 2009, a signé en 1998 un appel international pour la fin de la guerre à la drogue.
Carlos Fuentes. Ecrivain mexicain décédé le 15 mai 2012, il fût membre de  la Global Commission on Drug Policy.
Michel Kazatchkine. L’ancien responsable du Fonds mondial contre le sida est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Raymond Kendall. L’ancien secrétaire général d’Interpol était membre du Conseil de Senlis, think tank opposé à la guerre à la drogue.
Asma Jahangir. Cette avocate pakistanaise, ancienne raporteure spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires et la liberté religieuse, est membre de la Global Commission on Drug Policy.
Mick Palmer. L’ancien chef de la police fédérale australienne a signé un appel favorable à la dépénalisation du cannabis en avril 2012.
Sean Parker. Le cofondateur de Napster et de Facebook a financé, en octobre 2010, la campagne pour la proposition 19 qui visait à la légalisation de la marijuana en Californie.
Willy Rozenbaum. Le codécouvreur du virus du sida, s’est prononcé en avril 2011, en tant que président du Conseil national du sida, pour une alternative à des politiques répressives inefficaces.
Léon Schwartzenberg. L’ancien médecin , décédé en 2003, avait pris position pour la légalisation des drogues neuf jours après son arrivée au ministère de la Santé, en 1988. Ce qui lui coûtera son poste.
George Soros. Le financier américain d’origine hongroise finance depuis des années la Drug Policy Alliance, principale association antiprohibitionniste américaine.
Helen Suzman. Figure blanche de la lutte contre l’apartheid, cette femme politique sud-africaine, décédée en 2009, a signé en 1998 un appel international pour la fin de la guerre à la drogue.