STIGMATISÉS PERSÉCUTÉS EXCLUS


Parmi les catégories de population « jetées à la vindicte publique » et trop souvent montrées du doigt : Les usagers de cannabis, une population hétéroclite regroupant des citoyens de tous les âges et de toutes les classes sociales !

Certains d’entre vous pensent que les amateurs de cannabis fuient la réalité et ruinent leur santé, qu’il ne tient qu’à eux d’arrêter une pratique réprouvée par la morale et par une partie de la population « intoxiquée » aux campagnes de prévention caricaturales de la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la toxicomanie (MILDT). Si le cannabis remporte un tel succès (nous sommes quelques millions à en user), c’est sans doute parce que de toutes les drogues, elle est une des plus « douces » comme le soulignent de nombreux rapports. Consommé pour le plaisir qu’il procure, le cannabis l’est aussi pour ses vertus thérapeutiques reconnues et acceptées dans tous les pays voisins du nôtre…

À peine élu président, Nicolas Sarkozy nommait à la tête de la MILDT Etienne Apaire, un de ses fidèles au ministère de l’intérieur et l’artisan de la « loi relative à la prévention de la délinquance » de mars 2007, loi qui instaure « les stages de sensibilisation aux dangers de l’usage des produits stupéfiants ».

Nous ne sommes ni des délinquants, ni des malades, mais des citoyens ! Nous ne voulons plus vivre dans la crainte permanente d’un contrôle sur la voie publique ou sur le bord des routes, d’autant plus — et toutes les enquêtes le démontrent — que la répression de l’usage est parfaitement inutile. Nous ne serons pas les boucs émissaires faciles de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy. En 2009, 174 870 infractions à la législation sur les stupéfiants ont été constatées dont 90 % concernent le simple usage et les policiers, sommés de faire du chiffre par leur hiérarchie, traquent les « fumeurs de joints » et s’en prennent avant tout aux jeunes des quartiers populaires.

Le gouvernement, en caricaturant les dangers de cette plante et en préférant, à la prévention et à l’éducation, le coup de matraque, occulte le débat sur la loi de 1970, une loi qui pénalise l’usage en privé, qui assimile le trafiquant à un terroriste et qui punit la « présentation sous un jour favorable des stupéfiants », une loi inappliquée et inapplicable.

par JP Galland

[source:Cannabissansfrontiere]

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