Hollande, Bayrou et Copé répondent à Attali sur la politique des drogues pour 2012


Hollande, Bayrou et Copé répondent à Attali pour 2012
François Bayrou, François Hollande et, pour Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé ont répondu aux questions de Jacques Attali pour la présidentielle de 2012.
Reuters

Attali : Faut-il interdire l’usage et le commerce de substances légales addictives et mortelles (tabac, alcool, produits sucrés) ou autoriser celles que la loi prohibe (haschich, cocaïne, etc.) ?
François Hollande: Tout en maintenant l’interdit des drogues, il faut adosser la sanction à une prise en charge thérapeutique de l’usager, sans laquelle la pénalisation restera vaine.
Pour le tabac, il faut maintenir la dissuasion financière dès lors que la consommation, comme celle de l’alcool, entraîne des conséquences graves de santé.
Enfin, je suis conscient de l’ampleur prise par l’obésité précoce à cause des produits gras et sucrés. Là aussi, la prévention et l’encadrement de la publicité seront nécessaires.
François Bayrou: Je ne mets pas sur le même plan « produits sucrés » et cocaïne, par exemple. Pour moi, les addictions, notamment aux produits psychotropes qui altèrent la perception de la réalité, doivent être traitées d’abord sous l’angle de la santé publique. Une politique publique de prévention, d’éducation, de soins serait plus efficace que toute autre pour combattre les fléaux sociaux que sont ces diverses formes de dépendance. Il faut évidemment lutter sans faiblesse contre les trafiquants qui mettent en exploitation ces dépendances.
Jean-François Copé: Ne mélangeons pas tout ! Mettre sur le même plan l’alcool, la cocaïne et le sucre, c’est un non-sens. L’alcool, le tabac, les produits sucrés ou salés relèvent de la prévention pour éviter les consommations abusives.
En revanche, je suis totalement hostile à la dépénalisation de toutes les drogues. Quand j’entends que les Verts ou le PS entendent légaliser ou dépénaliser le cannabis ou les salles de shoot, je suis effaré par leur irresponsabilité. Croire que les jeunes seront assez naïfs pour se laisser berner par ce discours démagogique, c’est faire peu de cas de leur bon sens et prendre des risques inconsidérés en termes de santé publique ! Les études montrent que l’interdiction du cannabis reste un frein majeur à la consommation. A l’UMP, nous assumons une politique cohérente de fermeté et de prévention pour protéger les Français, en particulier nos jeunes.
Source:Express

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