Faut-il dépénaliser les drogues ? Donner votre avis sur le site La Recherche


Face à l’échec des politiques de lutte contre les usages de drogues, des voix s’élèvent partout dans le monde en faveur de leur dépénalisation. En France, le débat divise, à quelques mois de l’élection présidentielle.
Un joint © Wiros / Flickr

« Il est urgent d’agir : la guerre à la drogue a échoué, il faut changer de politique », alertait, en juin dernier, un rapport de l’organisation non gouvernementale Commission mondiale sur la politique des drogues, regroupant des politiques et des intellectuels. 
Le document dénonce l’inefficacité d’une quarantaine d’années de lutte antidrogue face à la corruption, au trafic et à la consommation... en constante augmentation ! Il appelle les responsables nationaux à abandonner les stratégies répressives pour se tourner vers la dépénalisation des drogues et le développement d’expérimentations. Rappelant, entre autres, les initiatives menées en Suisse, au Portugal ou aux Pays-Bas qui n’aboutissent ni à une augmentation de la délinquance ni à celle de la consommation des drogues.
En France, malgré une législation des plus répressives, le niveau de consommation du cannabis reste l’un des plus élevés d’Europe. Rien d’étonnant alors que ce rapport fasse réagir les responsables politiques. Ainsi, Stéphane Gatignon, maire écologiste de Sevran, qui, juste après sa publication, a proposé une légalisation contrôlée du cannabispour mettre fin au trafic et à la hausse de la consommation. La proposition figure également dans le rapport que l’ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant, député-maire socialiste du XVIIIe arrondissement de Paris, a présenté au même moment à l’Assemblée nationale. Le PS reste pourtant divisé ; et l’UMP estime ces revendications irresponsables. 
C’est aussi le point de vue du professeur de pharmacologie de l’université de Rouen, Jean Costentin : pour lui, la dépénalisation des drogues ne ferait que multiplier le nombre des usagers. Pour le psychologue Jean-Pierre Couteron, au contraire, l’effet serait inverse si l’on réformait la loi pour la recentrer sur la prévention, la santé et l’éducation.

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