Yes, we Cannabis Social Clubs Français


Quelques jours après la seconde AG du Cannabis Social Clubs Français, la presse se déchaîne à nouveau. Avec cet article du Parisien (voir ci-dessous), de nombreux journalistes cherchent à entrer en contact et veulent savoir si un CSC existe dans leur région, d’autres veulent pouvoir rencontrer des cultivateurs "prêts à se déclarer aux autorités", d’autres encore voudraient pouvoir suivre l’évolution d’un CSC... comme avecStreetPress et Le Télégramme.
Il y a L’Express, qui sous l’influence de 6 toubibs lancent un cri d’alarme. L’Edito de l’homme à l’écharpe rouge, commence par une publicité de la marque de soda Coca Cola (sic) terminant sur ce slogan "le bonheur pour tous" (re-sic). Pour s’amuser ce spot mériterait un détournement avec le mot cannabis...
A l’adresse du réactionnaire Barbier avocat du "NON au cannabis", si la prohibition est en échec de telle manière que notre pays se classe à des niveaux de consommation alarmants, notamment chez les plus jeunes en dépit de lois fortement répressives, et bien continuons avec l’absurde et revanchard interdit post-soixante huitard (loi de 1970), et prenons toujours les adultes pour des enfants, et les enfants pour des adultes !
Un appel relayé par RMC Info qui pose une question, qui risque de mettre bientôt la France à la mode suédoise : Faut-il dépister l’usage du cannabis dès le collège ? Et pourquoi pas en Primaires, au CM2 ? Voire à la crèche, en analysant les cheveux des bambins pour se rassurer quant aux modes de vie des parents... le conseiller parrain du fils du ministre de l’Intérieur à la tête de A & B s’en réjouirait.
Sérieusement, sur les 13,5 millions de Français qui ont expérimenté le cannabis, dont près d’un tiers sont devenus des consommateurs réguliers, soit environ 4,5 millions, peut-on retrouver les mêmes proportions de dommages sanitaires et sociaux que ceux causés par la consommation d’alcool ?
Tout comme Nicolas Demorand qui sort de sa réserve, avec un éditorial et un numéro de Libération qui fera date, autant que celui du célèbre "Appel du 18 joint"... A propos de l’évolution outre-atlantique le journal Libération ose "Yes we cannabis".
«  Alors qu’ici et là aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Europe, de nombreux pays légalisent ou dépénalisent les drogues douces, nous restons arc-boutés sur un dogmatisme prohibitionniste d’autant plus stupéfiant qu’il est partagé avec gravité par la gauche et la droite. Tout se passe sous le manteau, en cachette, de manière hypocrite, laissant au passage les parents seuls et inquiets face à leurs enfants envappés. Faire de la prévention ? Inutile, car ces drogues sont interdites. Contrôler la qualité et, donc, la toxicité de ce qui circule sur le marché ? Et pourquoi pas un Etat producteur de cannabis ! Regarder ailleurs dans le monde quelles politiques pragmatiques marchent, lesquelles échouent ? Jamais : la France préfère se défoncer seule à la moraline. »
Un dossier de Libération qui fera écho à celui moins optimiste publié sur le site Atlantico
Sans doute aussi pour répondre au Courrier International qui pour le moment est le seul à avoir clairement indiqué la tendance au cours des derniers mois, comme dernièrement en détaillant les évolutions en Uruguay.
Et demain, sans aucun doute, ils évoqueront tous la campagne à laquelle se joint le collectif Cannabis Sans Frontières.... "Brisons le tabou - Breaking the Taboo", lancée à Londres ce mercredi 5 décembre et à New York le lendemain, avec sa mission, sa pétition, son site internet... Et à Paris, vendredi 7 décembre, lors d’un petit événement programmé pour se faire l’écho du vidéo documentaire de la campagne.
Et si même Siné Hebdo en fait un numéro spécial, c’est que vraiment le monde a changé...
A suivre...
PDF - 1.1 Mo
Le Parisien - 3 decembre 2012
Cannabis Social Clubs Français
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Le Parisien - 3 decembre 2012
A propos du CSCF


3 commentaires:

Tout ce "beau monde bien pensant" qui nous ont mis dans "la merde" avec leur loi 1970:une belle bande d'hypocrites vivant dans un pseudo microcosme parisien, complétement déconnecté de la réalité!Une petite question;que consomment-ils tous pour rester en éveil et bosser 18 a 20 heures/j...??

Le cannabis pourrait être un facteur de liens sociaux et de création d'emploi s'il était légal. Il suffit d'aller à Amsterdam pour se rendre compte que tout les problèmes découlent de la prohibition en faisant du consommateur un marginal et un exclu qui peut toujours se faire rouler sur le marché noir. En matière de ramollissement cérébral, seuls les produits de basse qualité entrent en ligne de compte. Une bonne herbe a un effet à la fois relaxant et stimulant, bien loin de l'idée qu'on s'en fait en règle générale. Mais il faut, d'après les gouvernements, qu'on se fasse entuber grave par les lobbys pharmaceutiques et les producteurs d'énergie fossile, alors que tout pourrait être fait à partir du chanvre comme au bon vieux temps. Ce monde me donne la nausée et m'empêche d'exister.

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