Alors que la consommation de cannabis en France est une réalité, souvent à titre d'expérimentation, principalement parmi les jeunes, mais moins à titre régulier, pro et anti cannabis s'affrontent régulièrement, au nom des grands principes.
Le cannabis est la première substance illicite consommée en France et c'est surtout son trafic qui fait désordre dans les quartiers déshérités, ce qui fait que certains pensent que c'est le poids économique de la prohibition qui pourrait faire pencher la balance en faveur de la légalisation de la consommation.
En effet, des milliers de personnes sans travail régulier vives et font vivre leur famille grâce au trafic de cannabis en leur évitant de tomber dans la misère, voire la criminalité.
Alors, peut-on leur confisquer leur seule source de revenus au profit d'une régie d'État ?
Un récent rapport de la Commission mondiale de la politique des drogues, publié à New-York, constate l'échec de la guerre à la drogue et préconise la dépénalisation du cannabis, considère, à tort ou à raison comme drogue douce, par rapport aux drogues dures telle que la cocaïne.
Plus près de chez nous, un ancien ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant recommande une « légalisation contrôlée » du cannabis, en expliquant que si le cannabis était traité comme le tabac, il rapporterait des milliards à l'État.
Ce serait un pas vers l'assimilation du cannabis au tabac. Effectivement, le tabac est incontestablement une drogue dont la consommation met gravement en danger la santé et la vie de ceux qui en consomment (voire celle de ceux qui les côtoient), sous l'emprise d'une addiction.
On devrait aussi, par la même occasion parler des méfaits de l'alcool, dont fait partie le vin, un produit de grande tradition issu de notre terroir et auquel personne oserait s'attaquer.
Alors que cannabis, tabac et alcool produisent des effets néfastes sur la santé des consommateurs, ils se distinguent par le coté plus ou moins distingué de leur modèle de consommation.
Champagne, vins et alcools font partie des grands repas et des réceptions, que personne, aujourd'hui n'oserait attaquer et que le grand public cherche à imiter, chaque fois qu'il en à l'occasion et les moyens.
Fumer des cigarettes a été, pendant de longues années, particulièrement à partir de la naissance du cinéma, l'apanage des personnes distingués, mis en valeur par les acteurs de l'époque de grande renommée, alors qu'il est sur le point d'être banni de tous les lieux fréquentés par le public.
Pour ce qui est du cannabis, il se fume en douce, se remarque par l'odeur que la fumée dégagée et expose ceux qui en consomment et qui en détiennent à des sanctions pénales, même sans être des trafiquants.
Si un jour sa consommation devait être autorisée, elle serait soumise aux mêmes restrictions que celle du tabac.
La levée de la prohibition du cannabis en France n'est probablement pas pour demain
Source:RiskAssur
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