La proposition de dépénalisation du cannabis de Cécile Duflot fait encore des vagues. Le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, a prôné vendredi une nouvelle fois la "légalisation" du cannabis, estimant même qu'il faudrait le vendre en pharmacie.
Pour ou contre la dépénalisation du cannabis ? Le débat fait rage depuis que Cécile Duflot l'a remis au goût du jour. Toute la classe politique a donné son avis sur la question. La polémique est vive. Opposants et défenseurs s'affrontent et font valoir leurs opinions à seulement trois jours du premier tour des élections législatives. C'est ainsi que Jean-Michel Baylet en a remis une couche ce vendedi sur RTL. Le président du Parti radical de gauche (PRG) a prôné une nouvelle fois la « légalisation » du cannabis, estimant même qu'il faudrait le vendre en pharmacie. Selon lui, cela permettrait de le contrôler et de l'avoir en bonne qualité. Sur ce sujet, il a souligné déplorer les «conservatismes et les clichés » d'une partie de la société.
« Je considère qu'il faut légaliser le cannabis (...) Ma proposition, c'est de le vendre en pharmacie. C'est contrôlé, c'est de la bonne qualité et c'est dosé de façon un peu moins forte », a-t-insisté sur la station de radio. « Trois raisons majeures » rendent nécessaire une telle légalisation, a argumenté Jean-Michel Baylet, en rappelant qu'il avait développé une telle position lors de la primaire socialiste pour désigner un candidat à la présidentielle. Dans un premier temps, cela « permettra de détruire cette économie souterraine mafieuse sur laquelle repose aujourd'hui la distribution du cannabis », fait-il valoir.
"Celui qui fait avancer les choses"
Mais le trafic de cannabis, ce sont aussi « des problèmes d'ordre public tout à fait considérables, non seulement dans les cités, les banlieues mais également dans les centres-villes et jusqu'aux petites villes et même dans les villages ». Selon le président du Parti radical de gauche, le légaliser devrait donc réduire ces soucis. Et enfin, « c'est une question de santé publique. Aujourd'hui, il faut voir ce que l'on vend de cette manière-là. On vend n'importe quoi, y compris de la drogue trafiquée, frelatée ». Pour toutes ces raisons, « il faut légaliser le cannabis », a-t-il insisté.
Jean-Michel Baylet a estimé « possible » mais « pas certain » que le quinquennat qui s'ouvre puisse permettre d'avancer sur le dossier « tant je vois (...) de conservatismes et de clichés ». Le président du PRG a assuré toutefois aussitôt qu'il ne visait pas là François Hollande ou Jean-Marc Ayrault. Se targuant de vouloir être le « poil à gratter, même un peu plus, celui qui fait avancer les choses » dans une majorité de gauche, il a estimé que «se voiler la face, ce n'(était) pas la meilleure des solutions... Il faudra bien un jour ou l'autre avoir ce débat ». Sur ce point de vue les avis divergent.
Source:FranceSoir
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