La fermeture programmée des coffee shops néerlandais n'inquiètent pas les spécialistes sur un report du trafic dans la région. Selon eux, les narcotouristes représentent une frange marginale des consommateurs.
Les coffee shops du sud des Pays-Bas seront interdits aux narcotouristes à partir du premier janvier. C'est ce qu'a déclaré début novembre une porte-parole du ministère de la Justice. Les établissements néerlandais deviendront des "clubs fermés" comptant au maximum 2 000 membres, domiciliés aux Pays-Bas et âgés de plus de 18 ans.
Avec cette mesure, le gouvernement néerlandais souhaite venir à bout des nuisances, embouteillages, tapage nocturne et surtout la prolifération de vendeurs de drogue dans les rues, provoquées par la présence de millions d'étrangers qui viennent s'approvisionner en cannabis.
Mais quelles seront les conséquences sur le marché du cannabis dans notre région frontalière ? Pour Laurent Plancke, sociologue correspondant à Lille de l’observatoire français des drogues (OFDT), les narcotouristes représentent une minorité des consommateurs régionaux : "Les tarifs y sont chers, ils sont surtout intéressés par la variété proposée", analyse-t-il.
Si ceux-ci ne pourront plus ramener des produits de qualité des Pays-Bas, le chercheur prévoit un boom des "cultures personnelles" dans le Nord : "C'est un phénomène qui explose déjà en Belgique, continue-t-il. Et les produits revendus sont de très bonne qualité."
Tandis que la consommation est à la baisse, le trafic se porte pourtant toujours bien dans notre région : "La marché du cannabis est mature dans le Nord-Pas-de-Calais : on peut s'en procurer très facilement, indique Christian Ben Lackdar, chercheur en drogues à la Catho. Les quantités rapportées des coffee shops sont infimes par rapport au trafic local. En matière de quantité, les fermetures ne va pas représenter grand chose."
Source:Metro-France
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