Dans une lettre rendue publique à l’issue d’une rencontre qui s’est tenue la semaine dernière à New York, la Commission Mondiale sur la Politique des Drogues à la suite de son rapport remis en juin au secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon, résume dans cette "lettre ouverte", l’essentiel de ses convictions et recommandations "la guerre mondiale aux drogues a échouée, il est temps d’avoir une nouvelle approche".
Dans l’attente d’une traduction française, voici ce qu’il faut en retenir : La politique de prohibition des drogues est en échec total, la réforme de la convention unique de 1961 devient une urgente nécessité :
"Au nom de la santé publique, de la réduction des risques, de l’efficacité des moyens budgétaires consacrés et du respect des droits humains fondamentaux. De plus en plus de preuves démontrent que de telles approches sont meilleures que la simple criminalisation."
Lettre publique
LA GUERRE MONDIALE SUR LES DROGUES A PAS
IL EST TEMPS D'UNE NOUVELLE APPROCHE
NOUS Les soussignés appellent les membres du public et du Parlement de reconnaître que: -
Cinquante ans après la Convention de l'ONU 1961 sur les stupéfiants a été lancé, la guerre mondiale contre la drogue a échoué, et a eu beaucoup de conséquences inattendues et dévastatrices au plan mondial.
Utilisation des principaux médicaments contrôlés a augmenté, et l'offre est moins chère, plus pure et plus accessible que jamais. L'ONU estime de façon conservatrice qu'il ya maintenant 250 millions d'utilisateurs de drogue dans le monde entier.
Les drogues illicites sont désormais la troisième industrie la plus précieuse au monde, après la nourriture et du pétrole, estimée à $ 450 000 000 000 par an, tous dans le contrôle des criminels.
La lutte contre la guerre à la drogue coûte aux contribuables du monde des milliards chaque année incalculables. Environ 10 millions de personnes sont en prison dans le monde entier pour les infractions liées aux drogues, la plupart du temps «petits poissons» - les utilisateurs personnels et petits revendeurs.
La corruption parmi les application des lois et des politiciens, en particulier dans les pays producteurs et de transit, s'est propagée comme jamais auparavant, mettant en danger la démocratie et la société civile.
Stabilité, sécurité et développement sont menacés par les retombées de la guerre contre la drogue, comme le sont les droits humains. Des dizaines de milliers de gens meurent dans la guerre contre la drogue chaque année.
Le monde sans drogue avec tant de confiance prédit par les partisans de la guerre à la drogue est plus que jamais d'atteindre. Les politiques d'interdiction de créer plus de torts que ce qu'ils empêchent. Nous devons sérieusement envisager de réallouer les ressources au détriment des dizaines de criminaliser des millions de citoyens respectueux loi n'en dispose autrement, et d'aller vers une approche basée sur la santé, de réduction des méfaits, la rentabilité et le respect des droits humains. L'expérience montre constamment que ces approches fondées sur la santé d'offrir de meilleurs résultats que la criminalisation.
L'amélioration de nos politiques sur les drogues est l'un des principaux enjeux politiques de notre temps.
Il est temps pour les dirigeants mondiaux à revoir fondamentalement leurs stratégies en réponse au phénomène de la drogue. C'est ce que la Commission mondiale sur les politiques sur les drogues, menée par quatre anciens présidents, par Kofi Annan et par d'autres leaders mondiaux, a courageusement fait avec son rapport novateur, d'abord présentée à New York en Juin, et maintenant à la Chambre des Lords le 17 Novembre.
A la racine des politiques actuelles réside de 1961 Convention unique sur les stupéfiants. Il est temps de réexaminer ce traité. Un document intitulé «Réécrire les Conventions de Drogues de l'ONU» a récemment été commandées afin de montrer comment les modifications des conventions pourrait être faite qui permettrait aux pays individuels la liberté d'explorer les politiques de médicaments qui conviennent le mieux à leurs besoins domestiques, plutôt que de chercher à imposer la courant "one-size-fits-all» solution.
Comme nous ne pouvons pas éradiquer la production, la demande ou l'utilisation de médicaments, nous devons trouver de nouvelles façons de minimiser les méfaits. Nous devrions donner un soutien à nos gouvernements d'explorer de nouvelles politiques fondées sur des preuves scientifiques.
Cordialement,
Les signataires de la lettre publique :
Le président Jimmy Carter ancien président des Etats-Unis, Prix Nobel
Président Fernando H. Cardoso Ancien Président du Brésil
Président César Gaviria Ancien président de la Colombie
Le président Vicente Fox Ancien président du Mexique
Président Ruth Dreifuss Ancienne Présidente de la Suisse
Le président Lech Wałęsa Ancien Président de Pologne, lauréat du Prix Nobel.
Président Aleksander Kwasniewski Ancien président de la Pologne
George P. Schultz ancien secrétaire d'Etat américaine
Jaswant Singh Ancien ministre de la Défense, des Finances et aux Affaires extérieures, de l'Inde
Professeur Lord Piot ancien de l'ONU Sous-Secrétaire général
Louise Arbour , CC, GOQ ancienne Haut-Commissaire aux droits de l'homme
Carel Edwards ancien chef d'unité de la Commission européenne la politique des drogues
Javier Solana , KOGF, KCMG Représentant de l'UE L'ancien Haut de la politique étrangère et de sécurité
Thorvald Stoltenberg Ancien ministre des Affaires étrangères (Norvège) et Haut Commissariat pour les Réfugiés
Gary Johnson républicain aux élections présidentielles américaines
Professeur Sir Harold Kroto Chimiste, lauréat du Prix Nobel
Le Dr Kary Mullis Chimiste, lauréat du Prix Nobel
Le professeur John Polanyi Chimiste, lauréat du Prix Nobel
Professeur Kenneth Arrow économiste, lauréat du Prix Nobel
Le professeur Thomas C. Schelling économiste, lauréat du Prix Nobel
Professeur Sir Peter Mansfield économiste, lauréat du Prix Nobel
Professeur Sir Anthony Leggett physicien, prix Nobel
Le professeur Martin L. Perl physicien, prix Nobel
Mario Vargas Llosa Ecrivain, Prix Nobel
Wislawa Szymborska Poète, lauréat du Prix Nobel
Le professeur Sir Ian Gilmore Ancien président du Collège royal des médecins
Le professeur Robert Lechler doyen de la faculté de médecine, KCL
Professeur AC Grayling Maître du New College of the Humanities
Professeur Sir Partha Dasgupta Professeur d'économie à Cambridge
Asma Jahangir ancien Rapporteur spécial des Nations exécutions arbitraires, sommaires et extrajudiciaires
Le Dr Muhammed Abdul Bari , MBE Ancien Secrétaire général du Conseil musulman de Grande-Bretagne
Professeur Noam Chomsky, professeur de linguistique et de philosophie au MIT
Carlos Fuentes Romancier et essayiste
Sir Richard Branson entrepreneur et fondateur du groupe Virgin
John Whitehead président de la Fondation du World Trade Center Memorial
Maria Cattaui Ancien Secrétaire Général de la Chambre de commerce internationale
Nicholas Green , cr Président Ancien du Conseil du Barreau
Le professeur David Nutt ancien président du Conseil consultatif pour l'abus des drogues
Professeur Trevor Robbins professeur de neurosciences à Cambridge
Niall Ferguson, professeur professeur d'histoire à l'Université de Harvard
Le professeur Peter Singer, professeur de bioéthique à l'Université de Princeton
Professeur Jonathan Wolff Professeur de philosophie à l'UCL
Professeur Robin Room School of Population Health, Université de Melbourne
Sir Peregrine Worsthorne ancien rédacteur en chef du Sunday Telegraph
Dr. Jan Wiarda Ancien président de commissaires de police européens
Sting musicien et acteur
Yoko Ono musicien et artiste
Sean Parker Président fondateur de Facebook, directrice de Spotify
Bernardo Bertolucci Réalisateur
Gilberto Gil , musicien, ancien ministre de la Culture, du Brésil
John Perry Barlow, co-fondateur de l'Electronic Frontier Foundation
Tom Lloyd ancien chef de police du Cambridgeshire
Bob Ainsworth , ancien député Secrétaire d'Etat britannique à la Défense
Peter Lilley , député, secrétaire d'Etat à la Sécurité sociale
Tom Brake , député
Dr Julian Huppert , MP
Caroline Lucas , députée
Paul Flynn , député
Dr Patrick Aeberhard ancien président de Médecins du Monde
Seigneur Mancroft président de la Fondation de drogues et d'alcool
Général Lord Ramsbotham ancien inspecteur en chef des prisons de Sa Majesté
Lord Rees , Astronome royal OM et ancien président de la Royal Society
Amanda Feilding , comtesse de Wemyss directeur de la Fondation Beckley
Source:CannabisSansFrontiere
Lettre ouverte "Il Est Temps d'avoir une Nouvelle Approche de la Politique des Drogues"
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