Une équipe de chercheurs internationale a réussi à décrypter le génome de l'araignée rouge. Une découverte qui pourrait s'avérer d'une immense utilité pour lutter contre les ravages de cet acarien dévastateur capable d'infester quelque 2.300 différentes espèces végétales dont notre très chere plante.
Le génome de l'araignée rouge, Tetranychus urticae, a été décrypté grâce au travail de 55 scientifiques venus des quatre coins de l'Europe et du continent américain. Ces chercheurs dévoilent les résultats de leurs travaux dans la revue britannique Nature, et révèlent que cet acarien ravageur compte quelque 18.414 gènes, dont 15.397 actifs qui déclenchent la production de protéines.
Parmi ces milliers de séquences, ils ont identifié quels sont ceux liés à la digestion et la détoxification, grâce auxquelles l'araignée rouge est capable d'infester plus de 2.300 espèces de plantes, et de résister aux pesticides. 39 gènes de résistance aux médicaments ont été mis au jour, quand seulement 9 à 14 sont recensés chez les insectes et les vertébrés.
Alors que le minuscule acarien ne dépasse pas un millimètre de long, son génome, celui du plus petit acarien à ce jour séquencé, contient 90 millions de paires de bases génétiques. "Beaucoup de génomes d’acariens sont énormes, certains avec près de 3 milliards de bases, soit environ la taille du génome humain, et d’autres composés jusqu'à 7,1 milliards de bases", souligne Richard Clarck, un chercheur de l'université de l'Utah, aux Etats-Unis.
Grâce à ce séquençage, les scientifiques pourront comprendre comment les tétranyques, l'autre nom de l'acarien, ont évolué, et espèrent mettre au point des techniques génomiques pour lutter contre l'espèce ravageuse. Les chercheurs ont en outre identifié certains gènes permettant à l'araignée rouge de produire des fils de soie pouvant être 435 fois plus fins que ceux des autres araignées. "Les araignées produisent de la soie à partir de leur abdomen, l'araignée rouge le fait à partir de la région de la tête", explique Richard Clark. Ces fils pourraient être utilisés comme une forme de matériau biodégradable, pour les bandages ou les sutures chirurgicales notamment. "C'est très fin et très facile à obtenir", souligne le chercheur.
Source:Cannaweed
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