«On veut que les gens, et les jeunes surtout, sachent que sur une question de lutte contre le crime importante, la position de M. Mulcair est la même que celle de Stephen Harper», explique au téléphone le président des jeunes libéraux du Canada, Samuel Lavoie.
Les jeunes libéraux en ont contre la réponse qu'a fournie M. Mulcair pendant la course à la chefferie du NPD. Le journaliste Tom Clark lui demandait s'il décriminaliserait la marijuana s'il devenait premier ministre. Réponse: «Non. Je crois que ce serait une erreur. Parce que l'information que nous avons en ce moment est que la marijuana sur le marché est extrêmement puissante et pourrait causer de graves problèmes de santé mentale.»
À l'inverse, le Parti libéral a voté lors de son dernier congrès non pas pour la décriminalisation, mais pour la légalisation pure et simple de la marijuana. Les jeunes libéraux veulent donc faire savoir au monde, et aux progressistes en particulier, que leur formation est plus représentative que l'est le NPD de Thomas Mulcair. «Il y a un possible gouffre entre M. Mulcair et ce qui est reconnu comme les politiques de prédilection du mouvement progressiste», continue M. Lavoie.
Ainsi, 12 000 dépliants et 3000 affiches montrant M. Mulcair avec une feuille de marijuana barrée de rouge ont été imprimées, et 5000 épinglettes ont été produites. Elles ont été distribuées à Ottawa, Toronto et Vancouver. Des événements à Montréal suivront. Les dossiers ont été acheminés aux sections universitaires de l'aile jeunesse du PLC pour que ces éléments soient ajoutés à la trousse d'accueil fournie aux nouveaux universitaires en septembre prochain.
M. Lavoie reconnaît que la marijuana n'est pas nécessairement un enjeu capital pour les électeurs, mais il pense que cette prise de position en faveur de la légalisation démontre le désir de «renouveau» du Parti libéral. «C'est un point de départ, la première salve, dans la genèse d'un Parti libéral plus audacieux et présentant des options innovatrices aux citoyens», conclut-il.
Le bureau de M. Mulcair a répondu en fin de journée hier que le chef prônait plutôt la mise sur pied d'une commission qui étudierait l'usage non médical des drogues. (Le sénateur Pierre Claude Nolin en a piloté une il y a dix ans.) «Le chef est contre une criminalisation accrue», a indiqué son porte-parole, George Soule.
Thomas Mulcair a clarifié, hier, sa position sur le cannabis, indiquant qu'il croyait que personne ne devrait aller en prison pour possession de quelques joints.
Source:LeDevoir
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