Troisième semaine de floraison |
Cinquième semaine de floraison |
Il n'est pas rare de voir des cannabis cup remises en question sur des forums, dans des courriers ou des discussions dans le but d'illégitimer les choix du jury et de l'organisation. On entend très souvent cette réplique: "Je ne vais pas participer parce que ceux qui gagnent sont toujours ceux qui font le plus de bruit dans les magazines ou les festivals cannabiques." C'est très loin de la vérité et les résultats de ces concours nous démontrent bien que c'est le contraire. Il suffit de lire les magazines spécialisés dans le secteur pour comprendre que de nombreux gagnants sont de petites banques de semences ou de petits commerces qui, avec beaucoup d'efforts, tentent de donner une impulsion à leur petite entreprise, sans oublier la reconnaissance que ça leur apporte et qui est très bonne pour leur estime de soi.
Cet article est destiné à tous ceux qui se demandent que font ces gars pour gagner une compétition? Ont-ils un secret ou une potion magique? Ou chantent-ils sous la lune décroissante?
Eh bien oui! Le secret, c'est la persévérance, l'espoir et beaucoup de chance et d'expérience au moment de la sélection des candidates, car c'est à ce moment-là qu'arrivent les doutes. On se demande quelles seront les caractéristiques qui vont plaire à la majorité des personnes et surtout, au jury. Les caractéristiques organoleptiques par exemple, comme les effets qui sont ressentis par chaque individu, se basent sur des critères personnels de goût et d'effet. Tout ce que je vais raconter se base sur une philosophie de travail personnelle, non exempte de défaut. Chaque méthode de travail varie en fonction du cannabiculteur et de différents facteurs comme par exemple son expérience et son installation.
Sélection de la génétique
Nous sommes mi-septembre et commençons à chercher parmi toutes les semences qui ont été produites la saison passée (le croisement des meilleures plantes qui ont été cultivées), les graines parfaites qui nous permettrons d'obtenir plusieurs phénotypes non stabilisés et qui offrent un large éventail de possibilités afin d'obtenir les qualités qui en feront une gagnante.
Nous allons également nous documenter sur toutes les graines provenant de festivals et autres événements (on y trouve toujours quelque chose d'intéressant), et celles qui n'ont plus été développées et dont les graines restent invendues dans les grow. Cette pratique m'a permis de me rendre vraiment compte qu'on peut conserver une graine longtemps. Après 6 années de tests, je suis arrivé à la conclusion qu'une graine conservée dans l'obscurité totale, à une température entre 19 et 23 degrés et une humidité de 45%, peut rester en latence pendant trois ans et que son taux de germination chute drastiquement de 60 à 50% à partir de la quatrième année.
La conservation des graines dans le réfrigérateur est surtout utile pour les banques de semences et il faut toujours veiller à ne pas rompre la chaîne du froid car c'est mauvais pour l'embryon. C'est pourquoi je le déconseille à petite échelle. Les coupures de courant et les pannes de réfrigérateur provoquent des oscillations de la température qui sont très préjudiciables.
Dans le cas d'un stockage en bocal, la durée de conservation est réduite par le manque d'une bonne oxygénation. Il ne faut pas oublier que les graines contiennent un embryon qui a besoin d'une certaine quantité d'oxygène et qu'en même temps, il exhale un gaz qu!i va contaminer le peu d'oxygène qui se trouve renfermé dans le bocal.
Je n'utilise pas de boutures parce que cela entraîne la conservation de toutes les mères et que je ne dispose que d'un espace de 5m x 2m. De cette manière, je ne pourrais pas avoir autant de variétés sous la main, ce qui compromettrait mes chances de succès.
Je n'utilise pas de boutures parce que cela entraîne la conservation de toutes les mères et que je ne dispose que d'un espace de 5m x 2m. De cette manière, je ne pourrais pas avoir autant de variétés sous la main, ce qui compromettrait mes chances de succès.
La germination
La germination est quelque chose de facile quand il s'agit de nouvelles graines (1 ou 2 ans) mais c'est l'inverse quand les graines ont été mal conservées ou qu'elles le sont depuis plus de 2,5 ans. Dans ces cas, les stimulants sont indispensables pour aider à l'éclosion et ensuite au développement radiculaire. La scarification est là également très utile. Une légère humification des graines est indispensable. Pour cela, je mets les graines entre deux ronds de coton pour se démaquiller que je pose au dessus d'un petit verre rempli d'eau à moitié, le tout sur une source de chaleur d'environ 25 degrés. Elles resteront ainsi de quatre à sept jours.
Vue de l'installation |
De cette manière, les graines vont absorber l'humidité dont elles ont besoin pour hydrater l'embryon tout en disposant d'un apport constant en oxygène, ce qui peut être très difficile à contrôler quand on utilise d'autres systèmes. Après ces quelques jours, je mouille le coton avec un mélange d'eau et de germinateur avec un pH ajusté à 6. Je mets alors le verre avec le coton et les graines dans un verre plus grand que je recouvre d'un filtre à café pour empêcher les pathogènes ou les mouches du terreau d'y entrer. Il faut moins de 30 secondes pour qu'elles pondent plusieurs larves qui vont pénétrer le coton et s'installer à côté des graines pour manger les embryons dès qu'elles écloront. De nombreux cultivateurs rencontrent des problèmes à la germination ou des malformations des semis en pensant que cela vient du processus de féminisation des graines alors qu'en vérité, dans 50% des cas, il s'agit d'une attaque de la mouche du terreau.
Sativa nettoyée correctement des sels |
Mon intérêt pour la germination des graines ne fait qu'augmenter parce que grâce à cela, j'ai pu obtenir des qualités exceptionnelles.
La croissance
Pour cette phase, le choix du substrat de culture pour chacune des variétés est, d'une certaine façon, responsable des résultats que nous allons obtenir. Il y a autant de Sativas que d'Indicas, ainsi que de tailles différentes, et cela signifie que la demande en nutriments sera différente pour chaque exemplaire. Les substrats généreusement amendés et avec une teneur élevée en matière humique, avec du NPK équilibré pour chacune des période (croissance et floraison) sont d'une grande utilité. Grâce à eux, les différentes variétés peuvent absorber les nutriments dont elles ont besoin sans qu'on doive s'atteler à la dure tâche de traiter chaque variété avec des dosages de nutriments différents et éviter ainsi les surfertilisations et les accumulations des sels.
Créer une gagnante nécessite de nombreux soins |
Pour obtenir le substrat qui conviendra le mieux à chacune des variétés, j'observe le système radiculaire de chacune d'elles et détermine ainsi le type de substrat le plus adéquat pour sa croissance et la quantité d'amendements à utiliser, la coco de mon cas.
J'en ajoute en proportions différentes dans un substrat de grande qualité pour créer différentes textures et densités en fonction des exigences de chacune des variétés et de leur système radiculaire. La quantité de coco à mélanger au substrat se détermine selon la taille et la vigueur des racines, c'est-à-dire que meilleures seront les racines, moins il y aura de coco et vice versa. Les pots sont remplacés par de plus grands en fonction de la demande de chaque plante et la dernière transplantation se fera quand les plantes seront arrivées à la moitié de la floraison approximativement.
La floraison
Quand cette période commence, c'est le moment de mettre en œuvre tout ce que l'expérience et le savoir-faire peuvent nous fournir. Les cannabiculteurs qui ont moins d'expérience vont commencer à désespérer en voyant jaunir leur buisson ardent jour après jour; c'est le moment de mettre en pratique tout ce qu'on a appris.
Dixième semaine de floraison |
En premier lieu, il faut essayer de stresser les plantes le moins possible. Au moment de la transplantation des plantes dans de plus grands pots, j'utilise un substrat qui contient plus de coco pour qu'elles dépensent un minimum d'énergie pour le développement de leurs racines et que les fleurs continuent à grandir normalement. Cette pratique permet d'obtenir une trame de racines qui facilitera la bonne absorption des nutriments. Grâce au développement radiculaire suite à chaque transplantation, les racines s'étendent à différents niveaux du substrat de l'intérieur vers l'extérieur. Pour cette dernière transplantation, j'utilise un substrat qui contient peu d'azote mais est riche en P-K et contient quelques stimulants, sans oublier qu'il est propre en sels. A partir de maintenant, l'observation et la prévention sont mes meilleurs alliés. Grâce à l'utilisation de trichodermes, d'enzymes, de silice, de leonardite, etc, les plantes ne souffriront pas de carences et la qualité ne sera pas touchée.
Les risques quand on utilise différents substrats se compliquent à cause de la différence d'absorption et de rétention des nutriments. J'ai résolu ce problème il y a quelques années avec un humectant anionique ajouté une fois par mois à l'eau d'arrosage. Il apporte une pénétration uniforme du substrat de culture. Il élimine également le problème de barrière créée par le substrat quand il est trop sec et donc de la perte de d'eau sur les côtés et le desséchement du centre de la motte qui peut causer la mort des racines internes.
L'autre avantage de ce produit est sa capacité à créer un accès pour les racines aux petites particules de nutriments dans un substrat plus compact. On peut dès lors utiliser des fertilisants moins filtrés et augmenter la pénétration des fertilisants biologiques dans le substrat. L'humectant fait augmenter la rétention de liquide et permet d'espacer les arrosages. La plante aura ainsi plus de temps pour ingérer les nutriments que nous lui fournissons et éviter l'accumulation des sels. Je conseille également d'utiliser ce produit à l'extérieur car il fait des merveilles sur les terres argileuses ou qui se compactent facilement. Je l'ai vu agir sur des pelouses écrasées par des véhicules qui ont récupéré après seulement deux applications. Il est également très utile avec un système d'arrosage au goutte à goutte car le diamètre de terre humidifiée augmente de 60-70% et diffuse les nutriments partout où se répand l'humidité.
Ce produit de dernière génération se trouve dans les commerces spécialisés en horticulture en bouteilles de 5 ou 10 litres. Arrivé au milieu de la floraison, je transplante les plantes une dernière fois et cette fois, la différence entre le pot sortant et le pot entrant est d'environ 5 cm de diamètre. Je remplis cet espace de substrat pour qu'il puisse être bien colonisé par les racines mais sans que cela ne crée un blocage des racines contre le pot.
Le substrat que j'utilise cette fois contient peu d'azote mais j'y mélange généreusement de la coco et de la perlite pour que les racines y pénètrent en dépensant le moins possible d'énergie qui restera consacrée à la production de sucres et de fleurs. Quand les grappes de fleurs commencent à prendre forme, j'en corrige le volume. Pour cela, rien de plus facile que d'enlever les pistils qui sortent des limites du volumes que nous voulons modeler. De cette manière, j'obtiens des têtes plus uniformes et en même temps, la plante gagne en densité.
Le fait de ne couper que les pistils sans toucher aux calices à pour but de donner aux plantes le signal d'épilation des pistils comme s'il s'agissait d'une pollinisation ce qui paralyse la nouvelle formation de fleurs. A partir de ce moment, les plantes vont se consacrer à augmenter le volume du calice qui devrait théoriquement accueillir la graine. Cela peut paraître un peu extrême à de nombreux cannabiculteurs mais pour moi, c'est une manière de donner une petite touche personnelle aux têtes et par la même occasion, d'arracher quelques points au jury; n'oublions pas que nous mangeons aussi avec les yeux. Je fais ça à partir des trois dernières semaines de floraison et seulement sur les têtes du périmètre extérieur à mi hauteur car c'est là que les plantes montrent leur splendeur avec le plus de force.
Le fait de ne couper que les pistils sans toucher aux calices à pour but de donner aux plantes le signal d'épilation des pistils comme s'il s'agissait d'une pollinisation ce qui paralyse la nouvelle formation de fleurs. A partir de ce moment, les plantes vont se consacrer à augmenter le volume du calice qui devrait théoriquement accueillir la graine. Cela peut paraître un peu extrême à de nombreux cannabiculteurs mais pour moi, c'est une manière de donner une petite touche personnelle aux têtes et par la même occasion, d'arracher quelques points au jury; n'oublions pas que nous mangeons aussi avec les yeux. Je fais ça à partir des trois dernières semaines de floraison et seulement sur les têtes du périmètre extérieur à mi hauteur car c'est là que les plantes montrent leur splendeur avec le plus de force.
Pendant les 15 derniers jours, je baisse la température du local de culture à 20 degrés sans changer la température des pots qui restent à 19 degrés. Cela entraîne une meilleure sécrétion de THC. Cette technique a été vérifiée par des études étendues qui utilisent des modèles totalement identiques exposés à différentes températures.
Je n'ai pas remarqué de différences notables dont il faudrait tenir compte en ce qui concerne l'éclairage. Quand j'ai essayé de faire des expériences avec l'éclairage, j'ai eu plus de problème que de succès. J'en ai conclu que 12.500 lumens sont suffisants pour obtenir un développement vigoureux.
J'utilise deux types de lampes, une de basse consommation et une HPS. J'ai installé les Sativas sous la basse consommation et elles ont apprécié les lumens plus faibles en montrant un développement plus sain que celles qui se trouvaient sous les HPS mieux appropriées aux Indicas qui supportent stoïquement l'excès de lumens et de chaleur.
Si vous cultivez des Sativas, vous aurez pu constater que les branches qui restent très près des ampoules HPS (floraison spectre rouge) stoppent le développement des fleurs et que leurs feuilles jaunissent. La croissance normale reprend quand on les en éloigne ou qu'on les installe sous des lampes basse consommation.
J'utilise deux types de lampes, une de basse consommation et une HPS. J'ai installé les Sativas sous la basse consommation et elles ont apprécié les lumens plus faibles en montrant un développement plus sain que celles qui se trouvaient sous les HPS mieux appropriées aux Indicas qui supportent stoïquement l'excès de lumens et de chaleur.
Si vous cultivez des Sativas, vous aurez pu constater que les branches qui restent très près des ampoules HPS (floraison spectre rouge) stoppent le développement des fleurs et que leurs feuilles jaunissent. La croissance normale reprend quand on les en éloigne ou qu'on les installe sous des lampes basse consommation.
La récolte
Prête pour la récolte |
Le moment est arrivé de couper les premières têtes. Il a fallu pas mal de jours avant que tous les pistils soient secs et à partir de maintenant, j'extirpe les pistils de toutes les nouvelles fleurs. Je laisse les calices grossir considérablement jusqu'à parfois atteindre la taille des préfleurs qui se trouvent aux entre-nœuds. Par la suite, les glandes de résine vont commencer à prendre la teinte ambre désirée qui marquera le moment de la récolte quand cela aura atteint 25% du total. Je récolte les plantes quand 75% des pistils sont secs et qu'il n'y quelques glandes de THC qui ont la couleur mentionnée.
L'utilisation d'une loupe est nécessaire (en évitant de toucher les têtes avec les mains durant ce processus). Quand le jury fera son inspection avec une loupe ou un microscope, il ne faut pas qu'il voit un buisson de glandes avec une cime déchirée ou comme on dit: "plaquées contre le calice". La manipulation des têtes les expose également aux pathogènes et il faut toujours utiliser des gants en latex ou simplement, ne pas les toucher.
Vue du séchoir |
La récolte ne se fera aussi qu'après avoir achever le rinçage des résidus de sels. Cela améliore l'arôme des plantes et commence dès qu'on arrête de leur donner du NPK, trois ou quatre semaines avant la récolte.
La récolte est réalisée lentement, en commençant par les fleurs les plus mûres et si possible, en suivant les jours marqués sur le calendrier lunaire pour la récolte des plantes aromatiques. Et comme pour le bois, il faut éviter les jours de périgée ou de nœud lunaire qui peuvent inciter les attaques fongiques et les bonifications problématiques. Cela contribue à donner à l'échantillon qui va être montré des qualités organoleptiques qui sont à 100%.
La récolte est réalisée lentement, en commençant par les fleurs les plus mûres et si possible, en suivant les jours marqués sur le calendrier lunaire pour la récolte des plantes aromatiques. Et comme pour le bois, il faut éviter les jours de périgée ou de nœud lunaire qui peuvent inciter les attaques fongiques et les bonifications problématiques. Cela contribue à donner à l'échantillon qui va être montré des qualités organoleptiques qui sont à 100%.
Cela permet également de conserver le cannabis plus longtemps sans qu'il ne se détériore, comme pour le bois. Pour avoir une chance de remporter un prix, il faut environ un an de bonification pour obtenir un goût parfait, plein de nuances différentes et sans arrière goût de polluant. A partir d'ici commence le temps du séchage, un mois environ. Je les mets dans des sacs ronds que j'enroule autour de la touffe sans faire de nœuds. Ils vont rester dans un local à 15 ou 18 degrés en hiver et 18 ou 19 degrés en été avec une humidité de 65 à 70%. Je pends les sacs au niveau du sol contre la paroi. A cet endroit, les changements de température et d'humidité sont moins brusques et cela contribue d'une certaine manière à un bon curage avec un minimum de détérioration du produit. Je ne coupe jamais les feuilles parce qu'elles forment un matelas durant tout le processus et permettent un séchage plus lent qui laisse le temps d'éliminer le goût de la chlorophylle.
J'ai fait des essais pour éliminer la chlorophylle le plus vite possible et obtenu de bons résultats en laissant une lampe fluorescente assez loin pendant les deux premières semaines du séchage.
J'ai fait des essais pour éliminer la chlorophylle le plus vite possible et obtenu de bons résultats en laissant une lampe fluorescente assez loin pendant les deux premières semaines du séchage.
Détail du séchoir |
Quand les plantes ont été récoltées en deux fois, je laisse revégéter celles qui ont passé le premier examen de qualité basé sur de nombreux critères mais en laissant de côté la grosseur des têtes et d'autres signes qui ne sont pas pris en compte par le jury. Exemple: un jury ne pourra pas voir la taille d'une tête centrale parce que les échantillons qu'il reçoit ne dépassent généralement pas 2gr. L'organisation est obligée de couper la tête ce qui donne un aspect peu uniforme et peut mettre à découvert un champignon qui nous aurait échappé. Cela rend également plus difficile l'extraction des pistils dont j'ai parlé plus haut. Pour ces raisons, je choisis pour le concours les têtes inférieures de la première récolte. Elles sont plus petites mais aussi plus faciles à rendre présentables au concours.
Quand j'ai testé toutes les candidates, au bout de trois mois environ, je prends des boutures des 3 ou 4 plantes sélectionnées et je laisse fleurir les autres. Parmi ces 3 ou 4 plantes, je choisi les échantillons qui seront présentés et si j'obtiens un prix, je garde la mère pour la création éventuelle d'une petite banque de génétiques qui aura reçu des gallons.
Assainissement de l'échantillon
Assainissement de l'échantillon
La loupe pour éliminer les pistils |
Nettoyage des pistils |
Quand j'étais très jeune et que j'avais une grosse envie de fumer un joint en août, je retournais tous les sachets, boites et recoins possibles ou impossibles. Il m'est une fois ainsi arrivé de récupérer une poignée de restes d'un sachet dans laquelle j'ai pu observer un peu toutes sortes de calices, de morceaux de feuilles et de petits poils couleur chocolat que j'allais fumer à la pipe. J'ai décider de d'abord fumer les poils: quelle déception! Ca empestait la corde de chanvre brûlée. Depuis lors, j'ai une aversion pour les pistils. Je ne les supporte que parce que sans leur rôle dans la reproduction, nous ne pourrions pas profiter de tant de diversité dans les goûts et les saveurs que nous fournit le cannabis. Pour cette raison aussi, et comme je l'ai vu dans un concours floral, j'ai décidé d'éliminer tous les pistils possibles quand je prépare l'échantillon pour le concours, pour qu'il n'y ait plus rien qui puisse contaminer la combustion. J'ai déjà réussi à extraire 2 gr de pistils de 15 gr de cannabis, et qui auraient pu dégager des gaz et des odeurs pendant la combustion et ainsi camoufler les qualités organoleptiques de manière considérable.
Les problèmes que causent les pistils quand ils sont humides font partie des autres aspects dont il faut tenir compte. J'ai pu observer que l'infection des têtes par la moisissure et les champignons commence toujours par la colonisation des dits pistils par le mycélium. Les pistils peuvent facilement capter tout type de particules qui flottent dans l'air comme les spores qui restent inertes jusqu'à ce qu'ils atteignent l'humidité des pistils alors que les calices restent naturellement protégés par les sécrétions de résine.
Cela dit, plus d'un puriste pensera que le temps que cela prend pour extraire les pistils n'en vaut pas la peine. C'est peut être vrai pour une consommation quotidienne mais pas pour participer à un concours où c'est une "obligation" si on veut montrer toutes les qualités et obtenir des points supplémentaires du jury.
On utilise une pince d'horloger avec des pointes fines et larges pour extraire les pistils et qui permettent de capturer facilement les pistils même ceux qui se trouvent plus loin à l'extérieur. Je m'aide d'une loupe de laboratoire, entourée d'une lampe et munie d'un bras flexible, pour scruter chaque tête à la recherche de tout ce qui pourrait contaminer le produit comme des excréments, des squelettes, des cocons de soie, des morceaux de pétioles, des restes de feuille, de champignons, de graines, de calices qui abriteraient une graine ou une étamine masculine.
Pour ne pas toucher la tête, j'utilise une pincette comme celle utilisée pour travailler sur des circuits intégrés. Je prends la tête par la tige avec cette pincette et j'en utilise deux autres dont l'une pour séparer les grappes florales et accéder aux parties intérieures, et l'autre pour retirer les intrus.
Cela dit, plus d'un puriste pensera que le temps que cela prend pour extraire les pistils n'en vaut pas la peine. C'est peut être vrai pour une consommation quotidienne mais pas pour participer à un concours où c'est une "obligation" si on veut montrer toutes les qualités et obtenir des points supplémentaires du jury.
On utilise une pince d'horloger avec des pointes fines et larges pour extraire les pistils et qui permettent de capturer facilement les pistils même ceux qui se trouvent plus loin à l'extérieur. Je m'aide d'une loupe de laboratoire, entourée d'une lampe et munie d'un bras flexible, pour scruter chaque tête à la recherche de tout ce qui pourrait contaminer le produit comme des excréments, des squelettes, des cocons de soie, des morceaux de pétioles, des restes de feuille, de champignons, de graines, de calices qui abriteraient une graine ou une étamine masculine.
Pour ne pas toucher la tête, j'utilise une pincette comme celle utilisée pour travailler sur des circuits intégrés. Je prends la tête par la tige avec cette pincette et j'en utilise deux autres dont l'une pour séparer les grappes florales et accéder aux parties intérieures, et l'autre pour retirer les intrus.
Tête sans pistils |
Je manipule l'échantillon avec une certaine humidité pour faciliter la séparation des grappes de fleurs sans les casser. Le séchage ultime a lieu juste avant la mise en bocal et j'envoie l'échantillon dans un récipient étanche dans lequel je mets un sachet de billes antihumidité. J'essaye également que le récipient ait la capacité de contenir les grammes demandés par l'organisation pour éviter que des trichomes se cassent quand ils s'entrechoquent durant le transport.
Comme chaque année, je suis curieux de voir en novembre le nettoyage des pistils des échantillons. Ces nettoyages donnent des volumes plus uniformes aux têtes lors de l'ultime phase de floraison des candidates aux concours des années à venir.
Cette fois, je ne voudrais pas dire au revoir avant d'avoir remercié toutes les personnes qui participent aux coupes, aux concours et autres événements. Grâce à vous, le monde du cannabis n'arrête pas d'évoluer à un rythme qui s'accorde à celui de la société. Je remercie également tous ceux qui m'ont aidé à écrire ceci, c'est-à-dire tous ceux qui ont écrit quelque chose sur le cannabis, et par-dessus tout, les lecteurs qui placent leur confiance dans nos conseils. Sans oublier les lecteurs qui envoie ces photos qui nous laissent rêveurs et qui nous remercient pour notre travail. C'est la motivation qui rend possible ce genre d'histoire.
Cette fois, je ne voudrais pas dire au revoir avant d'avoir remercié toutes les personnes qui participent aux coupes, aux concours et autres événements. Grâce à vous, le monde du cannabis n'arrête pas d'évoluer à un rythme qui s'accorde à celui de la société. Je remercie également tous ceux qui m'ont aidé à écrire ceci, c'est-à-dire tous ceux qui ont écrit quelque chose sur le cannabis, et par-dessus tout, les lecteurs qui placent leur confiance dans nos conseils. Sans oublier les lecteurs qui envoie ces photos qui nous laissent rêveurs et qui nous remercient pour notre travail. C'est la motivation qui rend possible ce genre d'histoire.
Et à tous ceux qui n'ont pas encore osé planter pour participer à un concours à cause d'un fonctionnement politique peu transparent, je les inciterais à mettre leurs préjugés de côté et à s'unir à nous pour que la compétition nous permette d'avancer dans l'intérêt de tous. Les concours sont divertissants. Quand on accepte sincèrement la déroute, on apprend à s'accepter soi-même et à accepter la déroute.
Source:CannabisInfo
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