Illustration. Un jeune homme fumant du cannabis. NELSON ANTOINE/AP/SIPA
PRÉSIDENTIELLE – Après la proposition du socialiste François Rebsamen de transformer «le délit de consommation de cannabis en contravention», «20Minutes» passe en revue les positions des dix candidats sur la question...
Nathalie Arthaud
Lutte ouvière est prudente sur le sujet. En juin 2011, le parti publiait une noteconcluant qu’il était «bien difficile de dire» si la «légalisation serait un progrès».
François Bayrou
Pas de proposition ferme pour le candidat du MoDem, qui estimait toutefois en juin 2011 que «notre manière de lutter contre la drogue a échoué». Selon lui, «toute réflexion doit être conduite avec la santé publique, avec les médecins, pour essayer de voir de quelle manière on peut faire reculer ce fléau».
Jacques Cheminade
Jacques Cheminade
Il est contre la légalisation et veut que «la consommation de drogue garde un caractère exceptionnel».
Nicolas Dupont-Aignan
Le candidat de Debout la République est «totalement hostile» à la légalisation du cannabis. Nicolas Dupont-Aignan souhaite par ailleurs une «loi d’exception» contre le trafic de drogue et l’«appui de l’armée pour rétablir l’ordre dans certains quartiers».
François Hollande
Le candidat n’a pas formulé de propositions précises sur le sujet mais son conseiller sécurité, François Rebsamen, a proposé «que l’on transforme le délit de consommation de cannabis en contravention».
Eva Joly
Elle préconise la légalisation et l’encadrement de l’usage du cannabis, et ce afin d’«assécher les réseaux de trafiquants». «Les moyens législatifs, réglementaires et financiers des pôles judiciaires et policiers chargés de traquer la délinquance financière, environnementale et le crime organisé seront renforcés» dans ce but,est-il écrit dans le projet de la candidate écologiste.
Marine Le Pen
Dépénaliser le cannabis est une idée «profondément dangereuse» pour Marine Le Pen. «Là où ça a été fait, ça a été dramatique», expliquait la candidate du FN sur Europe 1 en juin 2011, en estimant que ça avait conduit à «l’explosion de la drogue (…) avec des problèmes psychiatriques pour la population».
Jean-Luc Mélenchon
Le candidat du Front de gauche est nuancé sur la question. S’il juge «complètement absurde» et «disproportionné» de punir les consommateurs, il se dit «pour qu’on continue à traquer les producteurs». Enfin, avait-il indiqué sur le plateau de Des paroles et des actes sur France 2, en janvier dernier, ce serait «peut-être plus sympa» de prescrire du cannabis que des psychotropes aux «gens qui souffrent au travail, qui sont malheureux, qui sont dans la déprime, qui sont harcelés».
Philippe Poutou
Comme Eva Joly, il est pour la légalisation du cannabis, «seul moyen pour faire réellement de la prévention et de l’aide à la diminution des risques», écrivait leNPA en juin 2011. Le Nouveau parti anticapitaliste pense que ne «plus faire du consommateur un délinquant» est «le préalable à toute politique de santé qui vise à réellement aider les gens dans l’usage de drogues».
Nicolas Sarkozy
Le président sortant juge «irresponsable» de vouloir – comme le préconise le socialiste François Rebsamen – «transformer le délit de consommation de cannabis en contravention». Pour lui, une telle proposition envoie le message «que fumer, que se droguer, ce n’est pas un problème». En 2007, celui qui était encore ministre de l’Intérieur avait pourtant préconisé l’abrogation de la loi de 1970, qui prévoit jusqu’à un an d’emprisonnement et 3.750 euros d’amende pour consommation, la jugeant «répressive» et «ridicule».
Enora Ollivier
Source:20minutes
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